On connait tous la Panda, la petite citadine apparue pour la première fois en 1980 au look très cubique et increvable. Elle continue de plaire dans de nombreux pays, notamment dans son pays natal, l’Italie, où l’on en croise partout ! En même temps, c’est une auto bien pratique qui passe partout, littéralement, surtout dans sa version 4×4 ! L’année dernière, Fiat nous a présenté sa 4è génération, à présent nommée Grande Panda, que je vous invite à découvrir aujourd’hui sur les hauteurs du sud de la France.
Retour aux sources
Celle-ci se base sur la nouvelle plateforme du groupe Stellantis partagée avec la Citroën C3. Pourtant, vous allez voir que l’on a affaire à deux salles, deux ambiances. Avec cette nouvelle Panda, Fiat joue, à l’image de Renault avec la R5, la carte du néo rétro. Fini les lignes arrondies, ici, on retrouve le côté plus géométrique de la première ! Notamment sur cette calandre horizontale équipée de blocs optiques rectangulaires dont la signature lumineuse en pixels s’inspire des débuts des jeux vidéo apparus dans les mêmes années que la Panda.
Cette dernière est bardée de détails, comme sur la face avant où l’on retrouve l’inscription Fiat déportée, ainsi que l’ancien logo du constructeur dans le bouclier. Logo qu’on retrouvera également à l’arrière, sur les arches de roues ainsi que sur la custode avec un effet 3D. Personnellement, j’adore l’énorme embossage Panda sur les portes, c’est osé, mais totalement assumé. Une chose est sûre, avec tous ces logos, impossible de la confondre avec une autre voiture !
La version électrique est proposée en deux finitions : La Prima, la plus haut de gamme, ainsi que la (RED), l’entrée de gamme. Cette dernière s’inspire de la très connue Panda 4×4 avec des jantes tôles blanches de 16″ contrastant parfaitement avec la robe rouge de la carrosserie. Moins équipée, celle-ci offre une proposition plus « rustique » que la La Prima qui, je dois le dire, se fond bien dans un quartier chic. Et ça, c’est grâce à ses inserts en noir laqué, ses jantes de 17″ au dessin géométrique et surtout ses teintes colorées ! Le jaune, de série, ou bien un orange cuivré, un bleu lagon ou encore un vert clair. De quoi apporter une touche de côte Amalfitaine à nos villes !
Et ce n’est pas tout, puisque les rappels au passé continuent à l’arrière avec des feux positionnés de façon verticale reprenant la signature en pixel. La présentation extérieure se montre, à mon sens, plus moderne et élégante que sa cousine C3. Son design est très valorisant compte tenu de son tarif.
Vive la couleur !
Le côté pop de l’extérieur se retrouve aussi à l’intérieur ! En effet, cet habitacle ose entièrement se vêtir de bleu, que ce soit les panneaux de portes, les assises ou encore la planche de bord, tout est coloré ! Celui-ci sera mélangé à des touches de jaune fluo, notamment sur cet insert ovale translucide reprenant le tracé du fameux circuit Fiat : le Lingotto sur lequel une petite Panda 4×4 « grimpe ». C’est bardé de détails, je vous ai prévenu !
Ce tracé se retrouve un peu partout à l’intérieur et sur les écrans, de 10″ pour le combiné numérique et 10,25″ au centre, qui intègrent un design spécifique à cette Grande Panda. Beaucoup de rangements sont dissimulés, comme ce large vide-poche côté passager. Ce dernier est surplombé par une boite fermée. Ici recouverte de tissu, elle adoptera du bambou sur la finition haut de gamme. Pour agrémenter l’esprit fun, plusieurs accessoires sont proposés en option pour personnaliser l’habitacle ou encore l’extérieur avec une série de stickers.
Les assises, moelleuses, pourront, tout comme le volant, être chauffantes si l’on opte pour le pack hiver facturé 500 €. L’habitabilité arrière est correcte pour ce gabarit, cela dit, véhicule électrique oblige, les genoux seront un peu hauts par rapport aux sièges. Toutefois, la garde au toit est très généreuse, et ce, même pour mon mètre 84. Gros + pour le volume de coffre de 361 L, l’un des plus grands sur le segment.
Si l’on retrouve quelques boutons provenant d’autres modèles, je souligne l’effort qui a été fait par Fiat et Stellantis pour proposer quelque chose d’original. Et ça, ça fait plaisir à voir !
Sous le capot
Cette Grande Panda est proposée dans deux motorisations :
– Un 3 cylindres essence d’1.2 micro hybridé de 100 ch, couplé à une boite de vitesse automatique à 6 rapports
– Ou en électrique avec une puissance de 113 ch et 122 Nm. La batterie dispose d’une capacité de 43,8 kWh brut et offre une autonomie allant jusqu’à 320 km selon le cycle mixte WLTP (le modèle essayé).
Une recharge de 20 à 80 % s’effectuera en 27 minutes sur une borne rapide grâce à une puissance maximale encaissée de 100 kW. Pour ce qui est de la charge en Type 2, Fiat propose quelque chose d’ingénieux : une trappe supplémentaire, placée dans la calandre, incluant un câble de recharge de 4m50 de longueur « pré branché » et enroulé à l’intérieur. Super pratique pour éviter de devoir transporter un câble dans le coffre et gagner en volume de chargement. À noter que cette prise encaissera jusqu’à 7,4 kW et est proposée de série. Néanmoins, la prise latérale sera, elle aussi, bridée à 7,4 kW, sauf si l’on opte pour le 11 kW, optionnel, néanmoins dans ce cas, on perdra la prise à l’avant…
Pour ce qui est des consommations, c’est difficile de vous en parler puisque d’une part, aucun menu ne nous permet de les visualiser et d’une autre part, le trajet que nous avons effectué n’est pas réellement démonstratif des conditions habituelles. Nous avons fait principalement de la montagne et très peu de ville. Cela dit, nous sommes partis avec une batterie chargée à 100 % nous annonçant 300 km d’autonomie et avons perdu 27 % de batterie après avoir réalisé environ 95 km. L’autonomie restant à l’arrivée était de 220 km, donc c’est globalement assez réaliste, surtout en ville et extra-urbain. Sur autoroute, ce sera un peu plus compliqué.
Sur la route
J’ai été assez étonné de retrouver une auto relativement bien suspendue. Je dois vous avouer que je m’attendais à quelque chose de « tape fesses » au vu des tarifs pratiqués, pourtant, j’ai été agréablement surpris par le confort de cette Panda, qui absorbe bien les déformations. Ce n’est pas non plus un tapis volant, toutefois, c’est très convaincant, du moins avec les jantes de 16″, en plus de ne pas prendre énormément de roulis.
Elle se montre plaisante à conduire, notamment en ville où ses 3m99 se faufilent facilement. À basse allure, la direction est légère, on a l’impression d’avoir activé le mode « City » des précédentes générations. Cette dernière se durcit à plus haute vitesse afin de se montrer plus précise. Néanmoins, j’ai trouvé le recentrage du volant un peu trop présent. En courbe, une fois passé les 70 km/h, on a l’impression de luter contre lui, un sentiment très étrange qui me fait penser au retour de force des volants de simulation pour les jeux vidéo. Je pense qu’un petit réglage à ce niveau-là rendrait la conduite plus appréciable.
Les 113 ch suffisent en ville et sur départementale, mais sont un peu limite sur autoroute ou en montée. L’accélération est peut-être un peu trop légère en début de course avec un couple qui ne vient pas spontanément, mais seulement après avoir appuyé sur un peu plus de 30 % de la pédale. Cela adoucit la conduite, mais s’avère un peu dérangeant sur les démarrages en côte. Concernant les aides à la conduite, notre modèle d’entrée de gamme disposait de l’avertissement de franchissement de ligne, de la lecture des panneaux (dont l’avertissement de survitesse est désactivable après un appui sur un bouton) ainsi que du régulateur de vitesse. Ce dernier est adaptatif sur la finition La Prima qui dispose également d’une caméra de recul.
En revanche, le frein régénératif est à mon sens trop léger pour une électrique, d’autant plus sur un véhicule principalement destiné à la conduite urbaine où l’on va avoir tendance à s’arrêter régulièrement. La Panda dispose d’un deuxième mode de conduite, nommé « Chill », qui réduit un peu la puissance ainsi que l’intensité du frein régénératif. Il est donc sans réel intérêt, on aurait préféré un mode Brake.
Pour finir
La nouvelle Grande Panda mise sur son histoire et un look néo rétro pour offrir un vent de fraîcheur coloré. J’apprécie beaucoup l’effort de Stellantis pour (enfin) proposer quelque chose d’original sans trop piocher de pièces sur d’autres véhicules du groupe. La planche de bord est recherchée et on voit bien que Fiat souhaitait garder leur identité sur ce modèle iconique.
Cette Panda est proposée à partir de 18 900 € dans sa version thermique et 24 900 € pour l’électrique. À ce tarif, vous aurez droit au modèle présenté ici en finition (RED). Au plus cher, pour un modèle haut de gamme toutes options (peinture et pack hiver), il faudra compter 29 100 €.
À savoir que Fiat propose une offre de lancement très intéressante, qui, cumulée au bonus écologique, fait passer la finition (RED) sous la barre des 20 000 €.
Concurrente directe à la Citroën C3, la Grande Panda est une proposition plus fun et valorisante que sa cousine française, mais certes un peu plus chère. Je pense aussi à la Hyundai Inster, plus petite, mais qui propose une autonomie plus élevée et une modularité intéressante.