Quel meilleur moyen de bien commencer l’année que de retrouver ma « marque de coeur » ! Celle qui est à l’origine de la création de Kambouis, celle qui m’a fait vivre mes premiers 24h du Mans de l’intérieur, celle qui m’a formé sur le mythique circuit Bugatti… Je parle bien évidemment de Porsche ! J’ai eu la chance d’étre convié à essayer sa gamme hybride sur un terrain difficile : les Alpes et le domaine des 3 vallées, au coeur de l’hiver.
Le but de ces essais, répondre à une question très simple : peut-on concilier écologie avec performances et plaisir de conduite ?
Les invités de ce débat : Porsche Panamera Turbo S E-Hybrid et le nouveau Cayenne coupé E-Hybrid.
La parole est à la Panamera pour débuter ces essais et elle dispose de solides arguments : V8 biturbo hybride, 680 ch et une autonomie en 100% électrique de 50 km.
Le premier parcours de notre road book nous mène de Chamonix à Aix les Bains et nous allons l’accomplir en full électrique : à aucun moment le moteur thermique ne se mettra en route ! Dans cette configuration la Panamera se transformerait presque en citadine idéale. Bon ok elle est longue (5 m) mais avec ses 4 roues directrices, la Panamera manœuvre en ville avec une déconcertante facilité. Son moteur électrique, docile et complètement silencieux, ne perturbe pas les citadins qui sont même surpris de voir ce déplacer sa sculpturale ligne sans émettre le moindre son : impressionnant !
2ème mission du jour : rejoindre l’aérodrome d’Alberville pour des tests hautes vitesses. L’occasion d’emprunter une voie rapide et d’entendre (enfin) le ronronnement sourd du V8 biturbo : joie !
A ma disposition : une piste d’atterrissage, une Porsche Panamera Turbo S E-Hybrid et un Cayenne coupé équipé du même moteur. Départs lancés puis Runs avec launch control, les 220 km/h sont atteints avec une déconcertante facilité, moment où il faut penser à appuyer très fort sur la pédale de frein pour éviter d’aller faire un calin aux vaches dans le champs voisin ^^ Et toujours ce sentiment d’aisance, de maitrise et aussi que ces deux Porsche pourraient répéter cet exercice à l’infini, bien aidées par leurs disques de freins carbone céramique : sensationnel !
Il est temps de tester l’agilité de cette Panamera et de ses 4 roues directrices sur les routes de montagne, notamment avec la montée vers Méribel. La Panamera danse entre les virages et fait complètement oublier son gabarit. Rivée à la route, direction précise comme un scalpel, les 130 kg supplémentaires des batteries n’ont aucune incidence sur son comportement routier (en comparaison à la Panamera Turbo déjà essayée à Valencia) . Les moteurs thermiques et électriques fonctionnent en harmonie pour propulser cette Panamera de virages en virages : bonheur !
Un mot sur les différents modes de pilotage du système hybride, l’immense écran tactile au centre du tableau de bord permet de choisir entre différents modes :
– E-power : Fonctionnement 100% électrique.
– Sport plus et Sport : Le moteur thermique est toujours en fonctionnement.
– Hybride Auto : Le mode automatique, la voiture choisit elle même le mode le plus adapté.
– E-Charge : dans ce mode, on force la recharge de la batterie électrique grâce au moteur thermique.
J’arrive à mon igloo pour la nuit : le superbe hôtel Le Kaïla à Méribel. La grosse surprise de la soirée sera la découverte de la bulle Porsche (à plus de 2300 m d’altitude) que nous rejoignons dans la nuit noire, à bord d’une dameuse empruntant les pistes fermées du domaine skiable : magique !
Dans la bulle, je retrouve la Porsche Taycan, déjà découverte au salon de Francfort, toujours aussi majestueuse et intrigante. J’ai hâte de prendre le volant de cette première Porsche moderne 100% électrique !
2ème jour d’essai, ce sera le Cayenne E-Hybrid qui m’accompagnera pour cette journée. Egalement hybride rechargeable, il est équipé d’un V6 Turbo pour une puissance cumulée de 460 ch.
Je prends la direction du circuit de glace de Tignes pour un Porsche Expérience 100% glisse. Equipées de pneumatiques hiver (et non de pneus cloutés), les Porsche démontrent l’efficacité de leurs 4 roues motrices dans ces conditions extrêmes. J’ai l’occasion également de dessiner des belles virgules blanches et d’enchainer les 360 rapides pour le fun.
J’ai vraiment été très séduit par cette version du Cayenne Coupé. Equipé de plusieurs options, j’ai a-do-ré la sellerie « Pepita », clin d’oeil au passé de Porsche. J’ai trouvé la position de conduite excellente, tout comme la prise du volant Alcantara. Avec cette couleur blanche et ces différentes options qui donnent une touche sportive et vintage, c’est comme ça que je commanderais ce Cayenne Coupé !
D’autant plus que sur la route, je n’ai vraiment pas eu l’impression de conduire un SUV. Ce Cayenne coupé a un comportement routier digne de la Panamera malgré son centre de gravité surélevé. Confortable, précis, très bien insonorisé, ses 460 ch sont largement suffisants pour se faire plaisir et adopter une conduite sportive en famille. C’est pour moi le bon compromis dans cette gamme hybride.
Encore une fois, Porsche montre son savoir faire technologique avec sa gamme hybride, digne héritière des LMP1 victorieuses au Mans. Ok, ces hybrides atteignent des sommets question budget (surtout la version Turbo) mais il est est exceptionnel d’atteindre ce niveau de performance avec des véhicules n’ayant pas à débourser le moindre euros de malus et de TVS. En conduite « normale » ces moteurs hybrides ne consomment plus q’une compacte. En ville l’autonomie est suffisante pour rouler entièrement en électrique avec la possibilité de recharger aux bornes rapides : que demander de plus ! Porsche France projette ainsi de vendre une Porsche sur 2 en hybride en 2020. Je comprends mieux l’engouement de la clientèle après avoir passé 48 h en compagnie de ces 2 merveilles et je peux désormais l’affirmer : il est possible de concilier écologie avec sportivité et plaisir de conduite !
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