Si vous lisez cet article c’est que vous connaissez déjà Kambouis ^^ : sans Porsche il n’y aurait certainement jamais eu la création de ce blog. En effet l’année dernière à peu près à la même époque, l’opportunité d’essayer la Porsche 911 Targa 4 GTS a été tout simplement à l’origine de la création de Kambouis. Aussi, quand Porsche France m’a invité à essayer la nouvelle Panamera à Valencia, non seulement j’étais le plus heureux mais surtout très curieux de découvrir cette Panamera que j’avais longuement observée au Mondial de l’Auto.
Direction donc Valencia, avec quelques amis blogueurs : Raphaël Simacourbe, Romain Costa, Nicolas Simoes, Le Petit Français, Valentin Lucas, Garage des Blogs, Blog Automobile et mon épouse Estelle pour découvrir cette nouvelle Panamera sur les routes espagnoles.
Arrivés à Valencia, nous rejoignons le centre Porsche où les « belles » nous attendent. Le temps d’une rapide présentation, nous prenons possession des véhicules avec un « instructeur » Porsche. Première impression cette nouvelle Panamera est magnifique. Je n’étais pas fan de la première génération. Je trouvais que la ligne n’était pas fluide et même un peu pataude. Cette nouvelle génération renoue réellement avec l’ADN Porsche, on a devant nous une 911 4 portes, c’est épuré, agressif : superbe. Les porte-à-faux ont été réduits au maximum. Les jantes de 21 pouces, l’aileron télescopique (à la superbe cinématique) et les 4 sorties d’échappement achèvent le « tableau » sportif du bolide de Stuttgart.
Ma 1ère journée d’essai s’est déroulée au volant de la version Turbo V8 biturbo 4 litres de 550 ch, équipée des freins céramiques (j’y reviendrai). Malgré les dimensions généreuses de cette Panamera (5 m de long), la prise en main est très facile. Les 4 roues directrices facilitent les manœuvres à basse vitesse et stabilisent l’auto à (très) haute vitesse. En effet cette Panamera Turbo peut atteindre les 305 Km/h et abat le 0 à 100 km/h en seulement 3,8 s ! La transmission est confiée à l’ultra rapide boîte PDK à 8 rapports et bien entendu cette Panamera est une 4 roues motrices (faut bien faire passer toute cette cavalerie). Tout ceci est relié au sol avec le PDCC, le très efficace système de suspension pneumatique Porsche qui change le caractère de l’auto suivant le mode de conduite sélectionné.
À l’intérieur, on retrouve l’ambiance Porsche : baquets en cuirs, finition parfaite et, nouveauté sur cette Panamera, une série d’écrans annonce clairement la couleur : la voiture est hautement connectée. Un énorme écran tactile central de 12 pouces regroupe les différents paramètres de l’auto. Porsche a en effet abandonné le concept « une fonction/un bouton » qui transformait le tableau de bord en cockpit de Boeing 747. Les quelques boutons tactiles sur la console centrales (façon 918) sont superbement réalisés, avec une légère vibration au touché. De chaque coté du compte tour, 2 écrans paramétrables vous indiquent des informations sur l’auto, le moteur ou le GPS dont un capteur de force G que l’on s’est amusé à affoler (la Panamera en est largement capable). Les aides à la conduite sont nombreuses (en gros tout ce qu’il se fait de mieux en ce moment) Porsche Connect, et surtout l’Innodrive, une aide à la conduite adaptatif, capable de scruter la route 3 km en amont et d’adapter la vitesse en fonction des difficultés annoncées (accident, bouchon, virage serré) : impressionnant. Tout est heureusement paramétrable et déconnectable : par exemple, l’aide de maintien de file devient vite pénible à sonner et à remettre dans le droit chemin (attention c’est super utile mais saoulant quand on est en phase « testdrive »).
A l’arrière, 2 sièges baquets sont présents et offrent une belle place aux passagers avec beaucoup d’espace pour les jambes. Un autre écran sur la console centrale arrière permet de paramétrer les différents éléments de confort des chanceux passagers.
Au volant de cette Panamera Turbo, la question qui vient de suite est « où se situe la limite ? ». La voiture semble accélérer à l’infini et offre une tenue de route hallucinante pour une voiture d’un tel gabarit. Les vitesses de passages en courbes sont très très élevées sans aucun signe de mouvement de caisse ou d’amorce de glisse. Sur l’autoroute, vous vous surprenez à « cruiser » à des vitesses hautement prohibées dans un confort, un silence et un sentiment de sécurité et de facilité que je n’avais jamais ressentis. Le freinage céramique est d’une efficacité dantesque. Vous atteindrez vos limites (fatigués de prendre des G) avant lui ! Il est capable de très fortes décélérations répétées sans montrer le moindre signe de faiblesse.
La Panamera s’adapte à toutes les envies : on retrouve désormais au volant les modes de conduites sur sur une sorte de « manettino » Porsche très rapide à configurer. Vous avez au choix entre les modes normal, sport et sport +. Et ce n’est pas qu’un argument marketing, au volant la différence de comportement est flagrante (dureté des amortisseurs, réponse du moteur, dureté du volant, gestion de la boite …). Vous avez également la possibilité de créer votre propre mode personnel en agissant sur tous les paramètres. Au centre de cette molette de contrôle, se situe LE bouton « magique ». Ce petit bouton (en apparence inoffensif) vous offre pendant 20 secondes la pleine puissance du moteur pour doubler ou pour un départ façon GP.
Cette première journée était trop courte (c’est toujours le cas au volant d’une Porsche) et nous avons également shooter des séries mode pour estelleblogmode (allez voir c’est superbe). La nuit nous mène vers la région de Benidorm où nous retrouvons avec plaisir le superbe Hôtel Asia Gardens (j’adore cet endroit pour y avoir déjà séjourné, vous pouvez le découvrir ici) sorte de mini Bali reconstitué sur les hauteurs de Benidorm.
Si vous me suivez sur Instagram vous avez pu voir que je portais une montre d’exception pendant ces essais. ET quelle montre, j’ai eu la chance de tester le magnifique chronographe Chopard Superfast Porsche 919 edition. Chopard est partenaire officiel de Porsche en WEC et largement impliqué dans les sports mécaniques (GP historique de Monaco par exemple) mais je reviendrai sur ce chronographe dans un prochain article rapidement.
Le lendemain, il est faut déjà rejoindre l’aéroport de Valencia. Je prends cette fois le volant de la Panamera 4S dans un magnifique bleu Saphir. La 4S est équipée d’un V6 biturbo de 2,9 litres de 440 ch. J’ai été très agréablement surpris par le son envoutant et rauque de son V6 (un régal au rétrogradage). La 4S est très vive et joueuse. Elle est plus légère que la Turbo et compense la différence de puissance avec une réelle vivacité dans les enchaînements de courbes.
Cette 4S est très homogène et plus abordable que la version Turbo (la Turbo culmine autour des 150000 euros quand la 4S tourne autour des 120000 euros). On ressent un réel plaisir au volant de cette 4S. C’est différent de la Turbo, moins brutal, mais le comportement est ultra sportif et dynamique. À noter que la Panamera existe également avec une motorisation diesel (je n’ai pas eu le temps de la tester) avec un moteur V8 biturbo de 422 ch.
Arrivé au centre Porsche de Valencia, il est temps de rendre les clés (toujours un crève coeur quand il s’agit d’une Porsche !). Cette Panamera est une redoutable Grand Tourisme, elle offre les performances d’une Supercar dans le confort d’une berline, un cocktail détonnant que seuls les sorciers de Stuttgart pouvaient concevoir.
Merci Porsche France pour cet expérience dans une autre dimension : la « Porsche dimension ».