Il y a quelques semaines j’ai été convié par Ford France à prendre en main sa gamme Ford Performance sur les Circuits de l’Ouest Parisien. Circuits au pluriel car en plus d’une session asphalte, Ford avait également prévu une session sur la piste de Rallycross, ainsi qu’une découverte de sa gamme SUV et 4×4 sur la piste tout-terrain. Une journée nommée « Ford Adrenaline Day « qui, on va le voir, porta bien son nom !
Le matin j’ai attaqué par la session asphalte. Je ne connaissais pas le circuit de Dreux, un tracé assez technique et compact. De quoi se faire plaisir et progresser sans prendre trop de vitesse. Les pilotes instructeurs ont balisé le circuit avec des cônes de repères : zones de freinage, trajectoires, points de corde, points de braquage, points de sortie … Parfait pour apprendre vite un nouveau circuit. J’attaque avec la Ford Focus RS et ses 350 ch. La voiture met en confiance avec ses 4 roues motrices. Le rythme est rapidement élevé et je prends beaucoup de plaisir au volant de cette compacte survitaminée. J’aime l’aspect racing/rallye extérieur et les sièges Recaro à l’excellent maintien mais par contre le tableau de bord … Je passe ensuite à la Ford Mustang V8 5.0 L de 421 ch. On ressent tout de suite le poids de l’auto et la poussée n’est pas impressionnante en comparaison avec la RS. Le bruit du V8 est très musical mais je trouve le comportement routier moins efficace que la Focus RS et surtout « j’ose moins » balancer l’auto redoutant une réaction difficile à contrôler (je reviendrai dans quelques jours sur la prise en main de la Mustang version Ecoboost cabriolet que j’ai eu l’occasion de tester pendant une journée).
Cerise sur le cake, Ford avait fait venir des USA la reine des Mustang : La Shelby GT350 R. Une robe jaune pétard, un son rauque (Rock ?) grave et profond, pas de doute il y a une bête sauvage dans cette Mustang surdopée. Son V8 a été revu en profondeur par les magiciens de Shelby : 5,2 l pour 533 ch et une zone rouge autour des 8000 tr/min … de quoi avoir quelques problèmes avec le voisinage (impossible de tourner sur le circuit à la pause de midi) ! Le reste a également été revu : chassis, freinage, pneumatiques, trains roulant, et une bonne cure d’amincissement. Cette Shelby est taillée pour les trackdays mais (car il y a un mais) … Cette Shelby est vendue aux USA et n’est pas homologuée en France ! Je ne pourrai pas prendre le volant de ce monstre (trop précieuse, trop rare). C’est Fréderic Gabillon pilote pro instructeur et surtout pilote EuroNascar qui prendra le volant pour une fast démo. Mode Track enclenché, le V8 monte dans les tours et pousse son cri de rage. Gros freinages, courbes passées à hautes vitesses … Cette Shelby est étonnante d’efficacité : quel pied, mon casque tape partout dans l’habitacle et j’encaisse les G avec bonheur ! Elle semble par contre délicate à maitriser mais dans de bonnes mains cette Shelby peut certainement donner du fil à retordre aux stars des trackdays type 911 GT3.
L’après-midi, j’ai pu découvrir la gamme SUV 4×4 de Ford à savoir le Edge, le Kuga et le pickup Ranger. C’était une très rapide prise en main sur la piste 4×4 des circuits de l’Ouest parisien. Rien de très difficile pour ces véhicules utilisés dans leur zone de confort et qui ont franchi sans encombre les différentes « difficultés ». Je suis curieux de tester le Ranger dans des conditions plus difficiles, il semble avoir un bon potentiel franchissement/route.
Je vais plus m’attarder sur l’attraction de la journée pour moi : les essais sur la (vraie) piste de rallycross de la Fiesta ST200 ! Tu aimes la vitesse ? la glisse ? l’attaque et le fun ? Monte avec moi pour un tour façon Ken Block « amateur » mais qui va quand même prendre son pied au volant. Petite explication pour les néophytes, une piste de Rallycross est composée d’asphalte et de terre. La piste est généralement assez large pour permettre aux voitures de glisser largement sans risquer de toucher un rail. Les courses se déroulent en paquets et les contacts sont fréquents entre les concurrents. Pour cette première on est censé être seul sur la piste pour 2 tours rapides et 1 tour de décélération. « Censé » car j’ai vite rattrapé le « confrère » devant moi tant je me suis senti à l’aise d’entrée de jeu. La Fiesta ST200 est un vrai jouet : agile, efficace et dynamique, elle met très rapidement en confiance et permet d’attaquer sans arrière pensée. Glisser, soulever un nuage de poussière puis retrouver l’asphalte et mettre la voiture en appui. Je me suis É-CLA-TÉ ! Ce jour là il devait faire autour de 24° avec un beau soleil. Au bout des 2 tours, casqué, j’étais déjà un sosie de Bob l’éponge !
Fin de ces essais sur les circuits de l’Ouest Parisien. Merci aux équipes Ford France pour l’organisation au top. La Focus RS m’a pas mal titillé, j’aimerais la prendre en essais plus longuement pour apprécier tout son potentiel sur une petite route de montagne.