Pour un passionné de musique et de street art, une ville en Europe revient dans toutes les discussions : Berlin ! Et pourtant chose incompréhensible, je n’y suis jamais allé. Autant dire que l’invitation pour essayer le nouveau Skoda Kamiq dans la capitale allemande m’a fait plus que plaisir.
Berlin a la réputation d’être un cadre incroyable pour un reportage photo, et la ville ne m’a clairement pas déçu. Mais comment s’est comporté le Kamiq dans ce city-trip très underground ?
Tout d’abord un peu d’histoire : le 9 novembre 1989, un évènement historique marque la planète. Au terme de manifestations monstres côté Berlin-Est, le mur de la honte tombe. Berlin Est et Ouest sont réunifiés, libérant ainsi une incroyable énergie créative qui va rayonner sur toute la planète.
30 ans quasiment jour pour jour plus tard, j’arpente la ville au volant du Skoda Kamiq et découvre les vestiges de ce sombre passé et le magnétisme de cette ville qui a tant inspiré un de mes héros : David Bowie.
Life on Mars ?
Premier constat, c’est grand : la ville est très étendue et s’étire sur 38 km du nord au sud et sur 45 km d’est en ouest, soit 8 fois Paris. La conduite y est très fluide et calme, rien à voir avec notre capitale. Les transports en commun sont très développés (et sans grève !!!) et finalement il y a peu de voitures et de bouchons. Malgré mes multiples hésitations au volant, je n’ai eu à subir aucun klaxon ou insulte. Berlin est l’une des capitales où il y a le moins d’habitants au kilomètre carré, la ville est très verte avec de nombreux parcs et même des forêts au coeur de la ville.
Alors que notre road book nous invitait à sortir de la ville, nous avons fait le choix de rester dans Berlin pour arpenter au maximum ces nombreux quartiers mythiques.
Absolute Beginners
Petit frère des grands Kodiaq (essayé à Majorque) et Karoq (essayé en Sicile), le Kamiq vient s’attaquer au secteur très en vogue des SUV urbains. Il va se confronter à du « lourd » dans la catégorie : Captur, 2008, Arona, Juke… qui cartonnent déjà dans nos villes. Avec 4,24 m de long, ce Kamiq est plutôt à classer dans les « grands » SUV urbains et se démarque de ses concurrents par ses nombreux aspects pratiques.
Changes
Le style global de ce Kamiq se rapproche des dernières productions tchèques et notamment de la Scala dont il partage la plateforme. Boucliers de baroudeur, dessins des optiques anguleux et en 2 parties, clignotants à défilements… ce Kamiq ne fait pas dans le spectaculaire mais dans l’efficace. Le résultat est un dessin classique qui respire la robustesse et qui ne se démodera pas dans le temps.
Modern Love
A l’intérieur, le design reprend également en grande partie le dessin de la Skoda Scala et c’est tant mieux. Le style est moderne et épuré, les matériaux de qualité et la technologie omniprésente. Encore une fois, ça respire la solidité, et on devine que cet intérieur va bien traverser les années. Au centre un grand écran de 9,2 pouces reprend tout le système multimédia. Aucun menu compliqué ou d’effets visuels inutiles, on va directement à l’essentiel dans une ergonomie bien étudiée.
De même, le très bon Digital cockpit affiche clairement les informations. Pour une fois, je note que le système GPS est très bon. Il m’aura guidé sans problème pendant ces essais dans la capitale. Il y a même un assistant vocal pour entrer sa destination ! En pratique, il a encore quelques progrès à faire car il avait un peu de mal à comprendre les rues allemandes où nous souhaitions aller.
Le Kamiq s’équipe des multiples aides à la conduite existantes sur le marché, Side assist, Lane assist etc… ou le système de surveillance des angles morts ultra pratique en ville. A noter qu’il dispose de l’ouverture automatique du coffre : une première dans la catégorie.
Skoda est synonyme de Simply Clever et on retrouve tous les petits aspects pratiques qui simplifient le quotidien des utilisateurs : protection des arêtes de portes, petite poubelle d’intérieur, parapluie dans la portière, raclette à givre dans la trappe à carburant… Un Driving Mode Select permet également de sélectionner 4 modes de conduite : éco, normal, sport et individual.
L’espace à bord est important et je me sens bien dans ce Kamiq. Les passagers arrière ont de la place, ce SUV urbain offre certainement le plus d’espace de la catégorie. En contrepartie, le coffre ne bat pas des records mais son dessin, assez carré, permet de caser facilement ses bagages.
Dancing in the street
Niveau motorisation, j’ai pu prendre en main le Kamiq avec l’excellent petit moteur 3 cylindre 1.0 l TSI de 116 ch (finition Style) à la sonorité si particulière. Un moteur économique et parfait pour la ville, discret, vif, et superbement assisté par la boite DSG 7. Le Kamiq s’est montré assez dynamique, très manœuvrable en ville avec ses commandes « légères » et son excellente visibilité. Personnellement, je regrette qu’aucune transmission intégrale ne soit proposée. J’aurais bien vu une version Scout surélevée et 4×4, il aurait fait fureur en montagne et en Alsace ^^
À noter un train arrière original : pas de multibras mais un essieu arrière à traverse déformable fixé par des silentblocs hydrauliques. Le résultat sur la route est un très bon confort (typé ferme) et un comportement routier ultra sécurisant sans roulis excessif.
Space Oddity
Si ce Kamiq ne révolutionne pas le segment des SUV urbain, il propose une solide alternative par son espace intérieur, sa douceur de conduite et son côté indémodable. Dommage que ses tarifs flirtent avec le segment supérieur : il faut quand même compter 27 800 euros pour la version style 1.0 TSI DSG7.
Quant à Berlin, c’est plus qu’un coup de coeur. Rares sont les villes de cette ampleur où tu te sens tout de suite bien et dans ton élément. Je reviendrai pour un « Space Oddity » arpenter ces quartiers fascinants !
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