Best-seller de la marque et dans le top 10 des ventes européennes, l’Octavia, c’est un peu le chouchou de Skoda. Et pour ses 65 ans, ils ont décidé de réaliser un facelift sur leur quatrième génération d’Octavia sous l’ère VAG. Car oui, ce modèle emblématique a vu le jour en 1959 ! Pour cet essai, je me suis rendu sur les sublimes routes du Vercors que je découvrais par la même occasion.
On ne change pas une équipe qui gagne
Et ça, Skoda l’a bien compris. En effet, cette « nouvelle » Octavia évolue très légèrement avec un bouclier avant redessiné afin d’accueillir les nouvelles optiques et leur nouvelle signature lumineuse en virgule. La technologie Matrix LED de ces derniers s’améliore pour procurer une meilleure visibilité de nuit. Si elle est maintenant plus petite, la calandre typique de Skoda est toujours de la partie.
Sur le profil, la seule différence se fait au niveau des jantes où l’on retrouve 6 nouveaux modèles allant de 17 à 18″. Pour cet essai, j’avais le choix entre la berline et le break, dit Combi, et comme vous pouvez l’apercevoir, je me suis orienté vers cette version break. Pourquoi ? Pour la simple et bonne raison que l’on en voit de moins en moins sur les routes et que je suis tombé sous le charme de cette teinte orange pétant ! Et ce qui fait plaisir, c’est que ce n’est pas la seule teinte colorée au catalogue, on retrouve aussi deux bleus et un rouge.
Le dessin du bouclier et des feux arrière ont, eux aussi, été retravaillés. Notre version d’essai est une finition « Selection », reconnaissable en partie à ses badges chromés qui passent en noir laqué sur la finition « Sportline », seule autre finition proposée au catalogue. Celle-ci s’équipe également d’une calandre noire et d’un petit becquet en version berline.
Pas de changements majeurs donc, mais est-ce problématique pour autant ? Je ne pense pas au vu des chiffres de vente. Depuis 1996, ce sont plus de 7 millions d’Octavia qui ont vu le jour, dont 866 800 rien que l’année dernière !
Simply Clever
Si le design de la planche de bord reste inchangé, l’habitacle évolue tout de même. Le gros changement notoire est le plus grand écran central de 12,9″, qui incorpore un système d’info-divertissement revu et amélioré. Personnalisable, celui-ci se montre intuitif et réactif en plus d’introduire « Laura », l’assistant vocal équipé de ChatGPT. Il sera bien évidemment possible de connecter votre smartphone à Apple CarPlay ou Android Auto en sans fil. Pour recharger ce dernier, vous profiterez d’un chargeur à induction ventilé de 15 W, plus puissant qu’auparavant. Le Virtual Cockpit de 10,25″ et ses différents affichages sont eux toujours présents.
De nouvelles selleries en matériaux recyclés sont proposées, ici, nous avons la « Lounge » mélangeant cuir synthétique et suédine. Les selleries optionnelles « Ergo » proposées en noir ou cognac s’équipent de fonctions chauffantes, ventilées et massantes. De quoi enchainer les kilomètres sans problème !
Parlons à présent d’habitabilité. Que ce soit en version berline ou Combi, la longueur et l’empattement sont identiques peu importe la version, respectivement 4m69 et 2m69. Ce qui confère des places arrière accueillantes et confortables. Les passagers ont droit à des pare-soleil, deux prises USB-C, la ventilation et un accoudoir central. On note le support de tablette ainsi que le petit bac détachable, servant de vide-poche.
Et oui, car forcément, qui dit Skoda, dit « Simply Clever » : les petits détails qui faciliteront votre quotidien. Le plus connu d’entre eux est le parapluie logé dans le panneau de porte, oui, comme dans une Rolls-Royce ! J’apprécie beaucoup le gratte-givre caché dans la trappe à essence, super utile en hiver. Mais ce n’est pas tout, dans le coffre, on retrouve un séparateur de plancher évitant que vos bagages ne volent dans tous les sens et un endroit dans lequel déposer vos vestes, afin de ne pas les froisser.
Le coffre, très volumineux, de 600 L (640 L sur le break) donne accès à une trappe à ski. Et si vous avez des objets plus encombrants à transporter, il suffira de rabattre les sièges divisés en 40/20/40 pour disposer de 1555 L de chargement et jusqu’à 1700 L sur la version Combi.
Sous le capot
On retrouve 3 types de motorisation :
– Du diesel, c’est bien pour les gros rouleurs, avec le fameux 2.0 TDI de 116 et 150 ch.
– Une essence classique de 116ch avec le 1,5 TSI couplé à la boite manuelle à 6 rapports.
– Et deux micro-hybrides avec ce même bloc de 116 ch et un second de 150 ch qui équipe notre modèle d’essai.
Les consommations sont tout bonnement impressionnantes, en montagne, en roulant (très) dynamiquement, je me suis retrouvé avec une conso raisonnable de 8,5 l/100 km. Mais là où j’ai réellement été surpris, c’est sur un trajet d’environ 100 km mélangeant ville, départementale et autoroute sur lequel j’ai réalisé 4,4 l/100. Avec un break essence de 150 ch oui !
La RS, version préférée des papas pressés, arrivera prochainement accompagnée de ses 245 ch.
Une routière comme on les aime
Pour le coup, c’était la première Skoda thermique que j’essayais, j’étais assez content de pouvoir me faire une idée sur le modèle phare de la gamme. D’autant plus que, comme annoncé plus haut, j’ai eu la chance de prendre le volant de l’Octavia sur les routes sinueuses du Vercors. Cela m’a permis de l’essayer sur tout type de routes, notamment en montagne où j’ai eu ma première surprise. Malgré le fait que ce soit un break plus orienté vers le confort, quand je l’ai un peu bousculée, elle s’est montrée rassurante et presque dynamique. Pour autant, si vous souhaitez transporter votre famille sur de longs trajets dans le confort et bien, ce sera tout à fait possible. Les suspensions absorbent très bien les grosses déformations rendant la conduite douce et agréable.
Les passages de rapports de la boite automatique DSG 7 sont, eux aussi, doux même si, comme d’habitude, lorsque l’on hausse le rythme, il y a un petit lag. On sent qu’elle ne saisit pas de qu’elle manière elle doit réagir. Autrement, les passages de l’électrique au thermique et inversement se font sans à-coup, tout comme lorsqu’elle coupe deux cylindres. En effet, pour économiser du carburant, le moteur éteint deux cylindres quand il n’y a pas besoin de puissance et peut même se couper en roue libre. Voilà ce qui explique les consommations aussi basses !
On apprécie l’excellent Travel Assist, le système d’aide à la conduite du groupe VAG, qui comme à son habitude, se montre agréable à utiliser avec un maintien doux sans effet de ping-pong.
Pour finir
Gros + : les tarifs n’ont pas augmenté malgré toutes les améliorations apportées avec le facelift. En berline, l’Octavia est proposée à partir de 29 880 € en finition Selection et 40 680 € en Sportline. Le gros avantage de cette première finition est que, comme son nom l’indique, on peut sélectionner une multitude d’options. Je m’explique : un gros catalogue d’options s’offre à vous, cela permet de choisir celles qui ont du sens pour vous et de configurer une voiture « sur mesure ». Pratique tant pour un particulier que pour les entreprises souhaitant une flotte spécifique. La Sportline, exclusivement proposée avec les gros moteurs, est plus chère, mais mieux équipée de série.
Notez que pour les versions break, il faudra ajouter environ 1000 €, et ce, peu importe la motorisation.
J’ai eu beau chercher, je n’ai pas trouvé de défaut à cette Octavia. Pour chipoter, lorsque l’on a le GPS sur Apple CarPlay et que les radars s’activent, leur menu cache celui du GPS pendant un certain temps empêchant de voir l’itinéraire, cela peut être embêtant en ville par exemple…
Pour être franc, je ne m’attendais à rien en allant essayer cette Octavia, mais j’ai été conquis par la proposition. C’est un véhicule bon à tout faire, une excellente routière, confortable, habitable et surtout économique !