Oui j’aurais dû rédiger cet article avant l’été, mais une petite fille trop mignonne de 2,88 kg et 47 cm est passée par là, dur de faire meilleure excuse ^^
Aussi je vais entrer directement dans le vif du sujet, Skoda m’a convié dans la région de Belfort pour essayer toute sa gamme SUV ! J’ai ainsi pu arpenter pendant deux jours des routes magnifiques (passant même par la Suisse) et apprécier encore mieux tous les progrès réalisés par la marque Tchèque !
D’ici 2030, Skoda ne vise pas moins que le Top 5 des ventes en Europe et s’ils continuent avec des produits d’un tel rapport qualité prix, cet objectif (très ambitieux sur le papier) est tout à fait à leur portée.
Vous le savez tous, les SUV cartonnent en ce moment. Après avoir mis au placard les monospaces, les breaks et les berlines, ils s’attaquent au segment des compacts et citadines en présentant des modèles toujours plus attractifs et intelligents.
Côté Skoda, on connait les 4×4 depuis longtemps, le Skoda Trekka sorti en 1966 a cartonné dans des régions lointaines comme en Nouvelle Zélande. Du côté des « modernes », Skoda a attaqué le marché avec un grand SUV très bien conçu : le Kodiaq, que j’avais eu la chance d’essayer à son lancement à Majorque.
Très rapidement d’autres modèles plus compacts ont rejoint la gamme : le Karoq essayé par Loic en Sicile, concurrent direct des 3008 et autre Tiguan ou le Kamiq, le SUV urbain que j’avais essayé dans les rues (dingues) de Berlin.
Depuis les modèles électriques ont fait leur apparition et le Enyaq IV (essayé dans la Loire) a rejoint la gamme avec une proposition très séduisante et une réelle alternative aux thermiques.
Bref, il était temps que je « révise » un peu la gamme surtout que les Kodiaq et Karoq présentent un nouveau visage avec un restyling de mi-carrière : est-ce que cette gamme SUV Skoda est toujours dans le coup ?
Le KAROQ : un restyling qui se concentre sur l’essentiel
Pour mon premier essai de la journée, je ne me précipite pas sur la plus belle config ou la plus puissante. Non, je suis au contraire curieux de voir ce que donne le Karoq dans sa version d’entrée de gamme équipée du bien connu 3 cylindres TSI 110 ch en boite méca et finition Business.
Premier constat : la présentation ne fait pas du tout cheap, il est bien équipé et les matériaux sont de très bonne qualité.
Avec son restyling, le Karoq gagne en aérodynamique, le but : gagner des précieux grammes de CO2 et diminuer ainsi les malus et autres TVS de quelques centaines d’euros. Pour cela, le dessin a été revu, les jantes aluminium gagnent des appendices plastiques, des obturateurs dynamiques de calandre font leur apparition et des spoilers et autres appendices de carrosserie viennent aider à améliorer ce fameux coefficient dans l’air. Et ça marche : le Karoq possède le meilleur Cx de la catégorie !
Justement la ligne a été très légèrement retouchée : la calandre est plus large, les boucliers redessinés, les feux plus fins… rien de spectaculaire, il faudra un oeil averti pour distinguer ce nouveau Karoq. De toute façon, ce Karoq se fond dans la circulation, il n’est pas là pour en mettre plein la vue et être bling bling. Non, lui son truc c’est le confort, et la praticité au quotidien !
Quel confort !
Dès les premiers tours de roues et surtout dès les premiers ralentisseurs, ce qui frappe le plus c’est le confort de roulage. Je ne sais pas ce que les ingénieurs Skoda ont « trouvé » mais ce Karoq est incroyablement confortable et encore plus dès la version de base. L’avantage de ce TSI 110, c’est qu’il ne cède pas à la mode des grandes roues et propose une monte pneumatique plus confortable avec des jantes plus petites et des pneumatiques au flanc plus haut.
La sellerie contribue également à ce confort même si les sièges auraient gagné à avoir un meilleur maintien latéral. Il faut dire que mon rythme est étonnamment élevé sur ces petites routes montagneuses de Franche-Comté. 3 cylindres ou non, à partir du moment où vous êtes sur le bon rapport, le Karoq relance bien et permet de rouler sans arrière pensée, les 110 ch sont bien là et suffisent à adopter un bon rythme avec une consommation largement contenue autour des 7 l/100 km.
A l’intérieur, les changements sont encore plus minimes : quelques matériaux « durables » font leur apparition, un volant 2 branches au dessin original, c’est un peu triste dans la présentation mais ça respire le sérieux. Surtout des équipements comme le Matrix led complètent le tableau d’un Karoq déjà très bien équipé sans forcément puiser dans le catalogue des options.
Ce Karoq est toujours aussi polyvalent et pratique : les astuces Simply Clever (poubelle d’habitacle, parapluie dans la porte, gratte givre dans la trape à carburant etc…) rendent le quotidien facile en sa compagnie et en option le système Varioflex permet de faire varier la position des sièges et même de les retirer complètement. Le coffre est un des meilleurs de la catégorie et vient compléter le très haut niveau de polyvalence de ce Karoq.
La gamme des moteurs disponibles sur le Karoq s’étale en essence de 110 à 150 ch et en diesel de 116 à 150 ch (ils ont tous gagné en efficience) et surtout il est un des rares SUV compacts à pouvoir être équipé de la transmission intégrale. Par contre, il n’y a toujours pas de version hybride !
Pendant ces essais, j’ai également eu l’occasion de faire quelques kilomètres au volant du TSI 150 DSG 7 en version haut de gamme. Avec cette motorisation, on entre dans le domaine de « l’onctueux », la route est avalée dans un confort encore plus marqué, la boîte DSG répond à la moindre sollicitation, la sellerie cuir crème offre une ambiance chaleureuse et je ne parle pas de la sono Canton qui distille un son de toute beauté.
Tout ceci c’est bien gentil mais en fin de journée j’avais envie de « m’encanailler » un peu…^^
KODIAQ RS : le grand méchant look !
Arrivé côté Suisse, j’échange ainsi mon Karoq pour un Kodiaq. Cette fois on passe aux choses sérieuses puisqu’il s’agit du Kodiaq RS et son moteur TSI de 245 ch DSG 7.
Autant le look de mon Karoq était sage et passe-partout, autant le Kodiaq avec son grand gabarit, ses énormes roues, son look RS bien agressif et sa teinte bleuté métallisée ne passe pas inaperçu ! On aime ou on aime pas, de mon côté j’adore ce méchant Kodiaq RS !
Il offre 7 vraies places, la finition RS est superbe avec son intérieur sport et ses sièges baquets très bien dessinés.
Sur la route, il montre une belle agilité malgré son gabarit. J’ai été surpris par l’endurance des freins (il y a quand même pas mal de kg à arrêter). Les 245 ch sont bien là pour arracher ce « mastodonte » du bitume, par contre ne regardez pas les chiffres de consommation, ils risquent de faire fuir votre banquier !
Mais quelle déception en passant en mode sport : qui a eu l’idée de mettre un son artificiel de moteur dans les haut-parleurs ?? Oui c’est inutile et un peu ridicule, heureusement ça peut être facilement désactivé.
ENYAQ iV : le futur en marche
Pour la dernière boucle d’essais, j’ai pu reprendre le volant du Enyaq IV dans une superbe livrée rouge et avec l’option Calandre illuminée « Crystal Face » : ça ne sert à rien, donc c’est indispensable ^^
Cet Enyaq est aujourd’hui une des propositions les plus séduisantes en voitures électriques. Vraiment agréable à rouler, confortable, techno comme il faut et avec un tarif plus que concurrentiel, je ne m’étonne pas d’en croiser de plus en plus sur la route tous les jours.
Il est disponible avec un large choix de batteries et motorisations (de 150 à 300 ch) et l’essai de la version coupé arrive très vite sur le blog, Loic ayant pu l’essayer la semaine dernière !
Cohérente et pour tous les besoins
Après ces 2 jours en compagnie de la gamme SUV Skoda (je n’ai pas eu le temps de reprendre le volant du Kamiq malheureusement) Skoda confirme sa montée en puissance et ses fortes ambitions sur le marché européen. Avec des modèles toujours plus intelligents, pratiques et technologiques, ils offrent une large palette de choix dans le domaine des SUV, aussi bien en termes de gabarit, de capacité de chargement que de performances et de technologie.
Je me pose juste la question suivante : est-ce que Skoda n’est pas en train de faire (trop) d’ombre au cousin Volkswagen ?
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