Aujourd’hui, Skoda nous invite à parcourir le Cantal pour découvrir deux nouveaux modèles : d’un côté la 4ème génération de Superb et de l’autre la 2nde génération de Kodiaq.
– Skoda Superb : l’affaire du groupe VW –
Commençons par retracer l’histoire de la Superb. Si on oublie le modèle de 1934, l’histoire de la Superb commence en 2001, lorsque la firme tchèque décide de commercialiser une « super Passat », c’est-à-dire une voiture reprenant la plateforme de la Passat, mais avec un empattement plus long et des prestations globalement supérieures.
Au fil des générations, la Superb aura connu de nombreuses motorisations (allant jusqu’au V6 de 3,6l / 260 chevaux sur la 2nde génération), mais sera restée fidèle à son principe initial : offrir le maximum d’espace intérieur que peut offrir une plateforme de Passat, tout en conservant des tarifs plus attrayants que l’allemande.
Sur cette 4ème génération, que je teste aujourd’hui en version break (ou Combi pour les intimes), l’espace intérieur est incontestablement toujours au rendez-vous (690 l de coffre, qui peuvent atteindre 1920 l en rabattant les sièges) … mais sans se démarquer de ceux annoncés sur la Passat. Quant au tarif… j’aborderai le sujet en fin d’article.
Esthétique
Vu de l’extérieur, pas de dépaysement par rapport à l’ancienne Superb : globalement plus anguleuse, avec une calandre plus large, on reconnait néanmoins grandement les lignes de la devancière.
À l’intérieur, les différences sautent aux yeux.
Tout d’abord, il y a la nouvelle tablette de 13 pouces (en complément du digital cockpit de 10,25 pouces) placée plus haut que sur la génération précédente, bien entendu compatible Apple CarPlay et Android Auto sans fil. On pourra regretter que cette tablette soit moins bien intégrée qu’avant, mais c’est le prix à payer pour pouvoir l’utiliser sans trop quitter la route des yeux.
Sous cette tablette, Skoda a eu l’excellente idée de ne pas tomber dans le piège du tout tactile. Skoda a implanté 3 boutons multifonctions (nommés Smart Dials) qui permettent de commander la climatisation, le système audio, les modes de conduite… néanmoins, on aurait aimé un toucher un peu plus qualitatif de ces boutons.
Comme d’habitude chez Skoda, on trouve tout un tas d’idées ingénieuses, comme la phonebox réfrigérée (compartiment permettant la recharge par induction).
L’ensemble de l’habitacle se montre bien assemblé et utilise des matériaux de qualité. Seul bémol (à mon gout), la grille qui court sur toute la largeur de la planche de bord, qui alourdit le dessin (et promet de bonnes minutes d’amusement lorsqu’il faudra faire les poussières).
Sur la route
L’offre en motorisation est actuellement réduite et, lutte contre le CO2 oblige, ne propose plus que des 4 cylindres.
* 1,5l TSI essence (150 chevaux)
* 2.0l TDI diesel (150 chevaux)
* 1,5l TSI hybride-essence (204 chevaux).
La version que j’ai entre les mains est équipée du diesel de 150 chevaux.
Je démarre, et le premier constat est la belle discrétion du moteur diesel. Le double vitrage qui équipe notre modèle y est sans doute pour beaucoup.
Les premiers tours de roue montrent un comportement rigoureux, loin de la souplesse excessive qu’on peut parfois avoir chez Skoda. Ici, c’est ferme, mais sans excès. De quoi rapidement hausser le rythme… et d’être très agréablement surpris.
Notre véhicule, équipé de la suspension active DCC Pro, fait preuve d’une neutralité surprenante. Pas de sous-virage, un survirage qui arrive vraiment tard : pas de doute, ce châssis pourrait encaisser sans peine beaucoup plus de puissance.
Par conséquent, avec « juste » 150 chevaux, le comportement se montre ultra-sécurisant. Bref, ne vous attendez pas à avoir une sportive entre les mains (les 9,3s pour faire le 0 à 100 km/h devraient vous mettre la puce à l’oreille), mais vous pourrez hausser le rythme, la voiture suivra. La boite à double embrayage DSG7 fait preuve d’une grande douceur, à défaut d’être particulièrement rapide.
Niveau budget
Notre Skoda Combi d’essai, en 2.0 TDI 150, s’affiche à 45.480 € dans cette finition Selection. Pour parfaire le véhicule, notre version était en outre équipée du pack Conduite Plus (pour la suspension pilotée DCC Pro) à 1.150 €, de l’intérieur Suite (Sellerie cuir noir, sièges ventilés et massant à mémoire…) à 3460 € et de la peinture métallisée Jaune Sahara à 750 €.
Bref, on arrive à 52.000 € (hors malus, à 330 €). L’écart tarifaire avec une Passat à équipement comparable est de moins de 10% en faveur de la berline tchèque, qui en plus vous offrira toutes les petites attentions Simply Clever.
Un autre choix en break diesel pourrait être la Peugeot 508 SW en BluHDI 130, qui sera en effet moins chère, mais pour des prestations très nettement inférieures.
Verdict
Comme souvent chez Skoda, voici une voiture plus que désirable. Certes, Skoda n’est définitivement plus une marque low cost, mais pour celui qui cherche un diesel avec un beau volume de chargement (et qui est allergique aux SUV), cette Superb Combi me semble être le meilleur rapport qualité/prix du marché.
– Skoda Kodiaq : le SUV 7 places –
Après l’essai de la Superb, je prends possession du nouveau Skoda Kodiaq.
Le Kodiaq, c’est le gros SUV de Skoda. C’est-à-dire que si le volume du coffre de la Superb Combi vous parait un peu juste, c’est vers lui qu’il faudra vous tourner.
910 l de volume de coffre (en version 5 places, en 7 places, on descend à 340 l), Cela permet déjà de caser par mal de choses. Et en rabattant les sièges, c’est 2105 l qui seront disponibles. Bref, ce Kodiaq est clairement l’ami de vos déménagements.
Design
Esthétiquement, cette nouvelle version semble monter en gamme. Que ce soit la nouvelle signature lumineuse ou le montant D en aluminium (finition Selection), l’ensemble gagne en élégance, sans révolutionner la ligne du Kodiaq.
À l’intérieur, on constate globalement les mêmes évolutions que dans la Superb. À savoir le même système multimédia, les mêmes boutons Smart Dials etc…
Niveau habitabilité, on ne pourra qu’être déçu par l’espace disponible au niveau de la 3ème rangée de sièges : clairement inconfortable dès 1m70. À mon avis, les 1080 € demandés par cette rangée sont difficiles à justifier. Si vous avez vraiment besoin de 7 places, un Dacia Jogger se montre plus accueillant, et si vous souhaitez un SUV, il pourrait être intéressant de regarder du côté du Hyundai Santa Fe.
Hormis ce point, on se sent bien dans ce Kodiaq.
Sur la route
Au volant de cette version TDI 150 chevaux, les sensations ne sont clairement pas comparables à celles ressenties au volant de la Superb (pourtant équipée du même moteur). Bien que disposant aussi de la suspension DCC Pro, le Kodiaq parait plus souple… trop souple !
Avec son centre de gravité plus haut, sa masse plus élevée (1787 kg, soit 200 kg de plus que notre Superb Combi), le Kodiaq appelle à une conduite plus posée. Sur les petites routes sinueuses, cette masse pourra entrainer un léger sous-virage si vous poussez la voiture dans ses retranchements, mais globalement, rien d’alarmant compte tenu de la vocation de la voiture.
Dans tous les cas, ce Kodiaq s’apprécie surtout en famille, à allure modérée, pour profiter de son excellent confort.
Niveau budget
Notre Kodiaq TDI 150 en 7 places et dotée de la finition Selection s’affiche à 50 250 €. Comme évoqué précédemment, je vous conseillerais plutôt de partir sur la version 5 places et d’économiser 1080 €. Au niveau des options, notre modèle était équipé de la peinture métallisée Or Havane (700 €), du pack Performance (apportant la suspension DCC Plus) à 860 €, du pack Confort Plus (sièges électriques à mémoire, système audio Canton etc…) à 1340 € et du design intérieur Suite Cognac à 1880 €. Ce qui nous fait un véhicule à près de 55 000 €, soit un tarif très proche d’un Mercedes GLB 200d équipé, lui aussi proposé en 7 places, mais moins spacieux.
Verdict
Les SUV 7 places diesel sont rares, donc ce Kodiaq TDI 150 a tout de la bonne idée pour séduire les familles nombreuses. Malheureusement, sa 3eme rangée de sièges, trop peu accueillante, limite l’intérêt de l’option 7 places. Reste alors un SUV spacieux et confortable pour 5 personnes, mais malheureusement, au tarif plutôt salé.