Le 18 Octobre 2012 (oui c’est précis ^^), à l’occasion de l’inauguration de la concession Jaguar de Saint-Maur-des-Fossés, je découvrais la toute jeune F-Type : des lignes sublimes qui « ringardisaient » d’un coup tout le reste de la production de la marque anglaise. Il m’aura donc fallu attendre presque 5 années pour enfin prendre le volant de cette beauté. Il va sans dire que lorsque Jaguar nous a proposé de venir essayer la F-Type, qui plus est dans sa version ultime SVR, j’ai sauté sur l’occasion !
Ces essais se dérouleront au CERAM à Mortefontaine, ce n’est pas forcément le plus beau circuit du monde, mais peu importe, il fallait que je teste cette F-Type.
Nous voici donc arrivés en cette journée du 12 Mai 2017. Il est 14h, je suis encore au bureau et regarde la pluie tomber… enfin plutôt devrais-je dire le déluge. Je regarde alors mon téléphone en me disant qu’il allait bientôt sonner pour m’annoncer l’annulation de l’essai pour cause de météo exécrable. Mais non, le téléphone ne sonne pas. Je prends donc la route qui me mène à Mortefontaine et arrive pile lors d’une petite éclaircie.
Pour commencer à se familiariser, on fait le tour d’une « simple » F-Type S. Je prends le volant, et commence à rouler sur l’aire plane… bien entendu, écrit comme ça, ça ne fait pas rêver. Néanmoins, sur une piste totalement détrempée, faire des tours d’un « circuit imaginaire » délimité par des cônes sur l’aire plane permet de se lâcher sans prendre trop de risques. J‘ai ainsi pu me permettre des accélérations et des freinages que je n’aurais jamais osé faire sur un vrai circuit avec de telles conditions météo.
Alors du coup, cette petite F-Type S ?
Je dois dire qu’elle m’a bluffé !!! Car, en regardant le catalogue Jaguar, je n’aurais jamais porté attention à cette version, éclipsée par les modèles V8. Et pourtant, ce V6 de 380cv est très musical, permet d’avoir une voiture bien plus légère que les versions V8 et reste une pure propulsion. Au final, tout un tas de qualités qui permettent de prendre un réel plaisir à son volant, pour un prix cohérent (un peu plus de 80.000 €, soit le tarif d’une Porsche Cayman S ou d’une Mercedes-AMG SLC43 correctement « optionnées »).
Après cette mise en bouche, place à la version SVR !
Par rapport à la version R, le V8 gagne 25 CV pour engranger tout de même 575 équidés. Par ailleurs, entre les jantes forgées, l’échappement titane, quelques pièces en carbone permettent de gagner quelques précieux kilogrammes (même si on reste 100 Kg plus lourds que le V6). Bien entendu, le tarif fait un bond à 140.000 €.
Et au volant ?
On sent clairement le poids supplémentaire… au final, on n’a pas la même sensation d’agilité que sur le V6.
Par contre, la puissance est bien là… et sur les routes détrempées, on a vite fait de glisser, malgré les 4 roues motrices. Personnellement, je n’avais jamais tenté l’aquaplaning avec une voiture de presque 600CV… et bien finalement, c’est très bien le CERAM pour faire ce genre de test sans se faire peur. Car là, malgré un ou deux tête-à-queue, j’ai pu continuer à m’amuser en toute sécurité.
Le mot de la fin ?
La F-Type SVR semble être une superbe voiture. Malheureusement, sur un essai aussi bref, et dans de telles conditions, il ne m’a pas été possible d’en atteindre les limites. Mais j’ai néanmoins pu me rendre compte de ses capacités de prises de vitesse impressionnantes (même si je n’ai pas dépassé les 200 Km/h sur l’anneau de vitesse) ainsi que son confort admirable.
Au final, la F-Type SVR confirme tous les a priori positifs que j’avais à son sujet.
Mais, paradoxalement, la vraie bonne surprise de cet essai est le F-Type S. Avec sa puissance déjà honorable, son poids réduit et ses deux roues motrices, cette version est une réelle machine à fun. Et si en plus vous vous dites que vous pouvez vous acheter 2 F-Type S pour à peine plus cher qu’une seule SVR, pourquoi se priver ? Blague mise à part, je tiens là un vrai coup de coeur.