La Kia Stinger et moi c’est une belle histoire …
Tout a commencé lors de sa présentation à la presse, j’ai été agréablement surpris par ses lignes et ses caractéristiques techniques, mais j’avoue qu’ensuite je l’ai vite oubliée. Quelques semaines plus tard, au détour des allées du salon de Francfort, je suis tombé nez à nez avec elle. On ne s’attend jamais à un coup de foudre mais là … j’ai de suite senti qu’entre elle et moi, il se passait un truc, qu’une belle histoire allait s’écrire. Quelques jours plus tard, je reçois une invitation surprise pour la rencontrer à Majorque, je suis joie, il y aura donc bien un « elle et moi » … (ces 30 secondes dignes des Feux de l’amour vous ont été offertes par Kambouis ^^).
Arrivé à Majorque, on attaque d’entrée dans le vif du sujet. Une session piste nous attend sur le petit circuit technique de Majorque. Je m’installe aux commandes d’une Stinger V6 bi-turbo au superbe rouge et je trouve de suite une excellente position de pilotage. Tout tombe sous la main, l’ergonomie est excellente. Mode Sport + enclenché, j’enchaine les tours rapides derrière la voiture ouvreuse du pilote instructeur. Les courbes arrivent à haute vitesse et le train arrière est joueur juste comme il faut ! Ni paresseux, ni trop excité, il accompagne la trajectoire en déclenchant une légère glisse sur simple demande du pilote. Les ingénieurs ont fait un super boulot de mise au point sur les trains roulants et le chassis. Le V6 bi turbo T-GDi 3,3 l de 370 ch répond quant à lui, à la moindre sollicitation sur l’accelérateur. La boite auto 8 rapports est rapide et réactive. Jouer avec les palettes sur cette piste torturée est un vrai plaisir. En plus d’être belle, cette Stinger est généreuse, la preuve cette boîte est équipée d’un ultra rare convertisseur de couple à amortisseur pendulaire, d’une suspension à pilotage électronique, et de superbes étriers de freins Brembo ultra efficaces.
Ce premier contact « piste » est plus que positif. J’ai hâte de « goûter » aux routes Majorquines au volant de ma belle coréenne. Le gabarit de la voiture est assez imposant : 4,83 m de long pour 1,87 m de large, de quoi me donner quelques sueurs froides dans les petites ruelles des villages autour de Palma. Par contre dès que la route s’ouvre devant vous, cette Stinger procure un réel plaisir de conduite et de « toucher » de route. La mise au point a été réalisée sur le Nurburgring et ça se ressent, il y a de la passion dans ces réglages de chassis et de suspensions (à pilotage électronique).
Le trajet suivant nous mène jusqu’au superbe hôtel Hyatt, base de ces essais. Si vous avez suivi mes « stories » Instagram, vous avez dû voir qu’il faut également un GPS dans cet hôtel pour se repérer, tant ses dimensions et ses équipements sont impressionnants !
Sur cette phase d’essais je suis passager, de quoi encore mieux apprécier l’impression de confort et de bien-être dans cet habitacle. Le dessin de la planche de bord est très réussi, les matériaux et les assemblages superbement réalisés, seuls quelques éléments font tache dans ce tableau : le bloc GPS comporte une énorme bordure noire … à l’heure du borderless, pas top. De même le plastique façon alu des commandes de clim dans la console centrale n’est pas au niveau du reste de l’habitacle. Vraiment dommage car le tunnel central est recouvert d’un vrai alu brossé très agréable à l’oeil et au toucher. Les sièges cuirs sont magnifiques, le dernier jour j’aurai d’ailleurs un intérieur rouge irrésistible (ah ah, le coup de foudre je vous dis !!). Cerise sur les tapas, le son a été confié à Harman Kardon, une marque que j’apprécie particulièrement, et les 15 hp situés dans l’habitable vous immergent dans un cocon de musique.
Le superbe dessin du designer Français Gregory Guillaume reprend la calandre « Tiger Noise ». À mes yeux, il mériterait d’être encore plus épuré. Certains artifices semblent superflus et alourdissent un peu la ligne. Le concept car Pro-ceed, que j’ai longuement admiré à Francfort, est justement très épuré dans ses lignes. J’espère que c’est cette direction que prendra le design Kia dans les prochaines années : « Less is more » mais cette Stinger, avec ses lignes, ne peut laisser indifférent un amoureux de belles mécaniques.
Je ne me m’attarderai pas longuement sur la version CRDI 2,2l de 200 ch, je l’ai conduite brièvement et j’avoue que je n’avais d’yeux que pour la V6 bi-turbo. C’est avec cette dernière que j’ai fait la grande majorité de l’essai. Sur cette version CRDI on retrouve le comportement dynamique et joueur du Stinger, le moteur est bien sûr bien moins enthousiasmant que le V6 et il m’a semblé un peu juste en puissance dans les montagnes de Majorque. Cette version sera bien plus à son aise sur des longs trajets entre les mains de gros rouleurs qui cherchent à maitriser au mieux leur budget. Comme toutes les Kia, les Stinger sont garanties 7 ans /150 000 km, le prix de la version V6 est précisément de 59 900 euros. À ce tarif, je ne lui vois pas de concurrente sérieuse avec ce niveau de prestation … et de séduction.
Voilà ma belle Stinger, Il est déjà temps de nous séparer. Oui je sais c’est cruel mais c’est, je l’espère, pour mieux te retrouver et continuer notre route ensemble.