Quand on pense à un 4×4, la première chose qui nous vient en tête c’est Jeep ou encore Land Rover, mais surement pas une citadine. Et pourtant, le véhicule dont on parle aujourd’hui va nous prouver le contraire. La Suzuki Swift de 5è génération (ou 4ème si vous ne comptez pas la première ^^), apparue l’année dernière, est la dernière citadine à proposer une déclinaison 4 roues motrices sur le marché. Celle-ci a son petit succès dans les régions montagneuses, c’est pourquoi je me suis rendu dans l’une d’entre elles, en Isère, pour voir ce qu’elle a dans le ventre !
Citadine branchée
Le design de cette 5ème génération reprend principalement celui apparu sur la précédente. On retrouve donc une grande calandre en noir laqué et des feux à LED soulignés par une signature lumineuse en virgule.
Bien posée sur des jantes allant de 15 à 16″, selon la finition, cette version AllGrip prend de la hauteur puisqu’elle est 2,5 cm plus haute que les versions traction. De quoi se permettre de s’aventurer dans des chemins de forêt plus facilement ! On apprécie la teinte bi-ton au toit gris foncé tranchant avec la peinture Cool Yellow, qui honnêtement tire plus vers le vert pistache. Cette dernière lui octroie un look branché et pop, ravivant la couleur dans nos villes.
Les feux arrière gardent leur forme carrée, mais ont été modernisés, ils adoptent un style translucide à fond noir en plus d’afficher une signature lumineuse en « C ». Plus petite qu’une Renault Clio, cette Swift mesure 3m86 de long, de quoi se faufiler dans n’importe quelle ruelle urbaine !
Simple et efficace
Il suffit d’ouvrir la porte pour comprendre que l’on a affaire à une voiture japonaise. À bord, pas de fioritures et d’écrans partout, juste ce qu’il faut, où il faut. Et je dois dire que ça fait toujours bizarre de revenir au compteur à aiguille en 2025 !
La planche de bord évolue par rapport à la génération précédente et affiche un dessin plus valorisant avec des plastiques de différentes couleurs et motifs. L’écran central de 9″ se dote d’un système d’info-divertissement plus moderne, équipé d’un GPS ainsi que d’Apple Car Play et Android Auto en sans fil. On apprécie les petits raccourcis situés sous l’écran, avec une touche qui pourra être personnalisée afin d’ouvrir le menu de votre choix plus rapidement. Les réglages de climatisations se font encore via des boutons physiques.
Bien que la majorité des plastiques de l’habitacle soient durs, la qualité d’assemblage est bonne et je n’ai relevé aucun craquements, et ce, même en forçant dessus. Certains constructeurs plus haut de gamme ont de quoi en prendre de la graine !
Les assises chauffantes (de série à l’avant sur la AllGrip) se montrent confortables et permettent de contrer des suspensions relativement fermes.
À l’arrière, les passagers seront bien installés s’ils font moins d’1m85. Personnellement, avec mon mètre 84, je touchais presque le toit, mais il me restait quelques cm au niveau des jambes. Ce sera donc plus pour des enfants que pour des adultes ou pour dépanner de temps en temps. Pour ce qui est du coffre, vous aurez-droit à un volume de 265 L, quel que soit le type de transmission, pouvant aller jusqu’à 980 L une fois la banquette, divisée en 40/60, rabattue.
Sous le capot
Se cache un 3 cylindres essence micro hybridé d’1.2 L développant 82 ch et 112 Nm. Ce dernier peut être couplé à une boite CVT ou une boite manuelle à 5 rapports. Mais sachez que la version 4 roues motrices est exclusivement équipée de la boite manuelle.
En termes de consommation, Suzuki annonce 4,9 L/100 km. Durant notre essai en montagne et dans le froid, j’ai constaté une moyenne de 8 L/100 km. Compte tenu des pentes parcourues et du fait qu’il fallait bien pousser la voiture dans les tours, ce n’est pas étonnant. Et oui, car on ne va pas se le cacher, 82 ch c’est quand même un petit peu limite en montagne, elle se montre plus à l’aise en ville.
Sur la route
Quand on la voit toute mignonne dans sa teinte colorée, on est loin de se douter de ses capacités une fois sortie des sentiers battus. Nos modèles d’essais étaient équipés en Michelin X-Ice Snow, je me devais donc de m’assurer de leur efficacité. Et je dois dire que dans la neige, elle passe partout, même dans plusieurs dizaines de cm de neige ! Son poids plume y est aussi pour quelque chose puisque, malgré le système 4 roues motrices, on ne dépasse pas la tonne avec 995 kg sur la balance contre 915 pour les tractions.
Sur mon trajet, j’ai trouvé une pente assez importante s’enfonçant dans la forêt, je n’ai pas hésité et m’y suis aventuré ! Malgré la neige, la glace et la gadoue, elle l’a grimpée sans problème ! À croire que la seule chose qui peut l’arrêter sont les tracés aux angles d’attaque trop importants, puisqu’elle a beau être rehaussée, ça n’en fait pas pour autant un 4×4 de franchissement.
Mais alors comment ça marche ? Pour ne pas faire grimper le prix avec des technologies importantes et trop lourdes, Suzuki a misé sur un viscocoupleur, la transmission intégrale sera donc active sous la barre des 50 km/h, là où en a le plus besoin.
Je comprends mieux son succès dans ces régions montagneuses où les personnes ont parfois besoin de véhicules équipés pour faire face aux conditions météorologiques plus complexes. Pas tout le monde ne souhaite rouler dans un gros SUV ou 4×4, certains préfèrent les véhicules plus compacts et Suzuki l’a bien compris. Leurs modèles ont particulièrement la cote là-bas, preuve en est, je n’ai jamais vu autant de Suzuki au mètre carré ! D’autant plus de versions AllGrip qui représentent tout de même 29 % des ventes de la marque japonaise en France, et pour en revenir à la Swift, 10 % des Swift vendues sont des versions 4 roues motrices.
Mais bon, de base, c’est quand même une citadine donc, en ville, ça donne quoi ? Et bien sans surprise, elle est dans son milieu naturel. La Swift se montre souple autant dans sa direction qu’avec sa commande de boite qui se montre directe et ayant un débattement étonnamment assez court rendant l’ensemble appréciable à manier. L’hybridation offre 60 Nm supplémentaires afin d’aider aux relances tout en baissant les consommations.
Pour finir
Proposée à partir de 18 890 € en traction, la version AllGrip débute à 21 690 €. Un tarif raisonnable du fait que l’on dispose d’une hybridation et au vu de la liste d’équipements. Les aides à la conduite telles que le maintien dans la voie, le régulateur adaptatif, le freinage d’urgence, le détecteur d’angles morts, la caméra de recul, etc sont présentes de série. Notez qu’une remise de 1800 € est actuellement mise en place durant ce premier trimestre 2025 sur tous les modèles au catalogue. Ce qui affiche la version AllGrip sous la barre des 20 000 € !
Honnêtement, le placement tarifaire est plus qu’intéressant, d’autant plus avec ce type de transmission. La Swift est une voiture comme on n’en voit presque plus, une voiture simple, efficace qui nous propose le nécessaire allié aux technologies actuelles en matière de sécurité. On aurait juste aimé un tout petit peu plus de puissance sur cette version AllGrip afin qu’elle soit plus à l’aise en montagne.
La Grande Odyssée
Mais si je me suis rendu en montagne, ce n’était pas que pour essayer cette Swift, c’était aussi pour me rendre sur un événement aussi adorable qu’impressionnant : la Grande Odyssée VVF. Il s’agit de la plus grande course de chien de traineau d’Europe. Comme Suzuki est partenaire depuis maintenant 14 ans, ils nous ont offert l’opportunité de découvrir cette course et son ambiance le temps d’une après-midi et waou, quelle ambiance ! Entre les spectateurs qui encouragent les athlètes et le speaker qui partage sa passion pour ce sport tout en communiquant sur la course, je me suis senti entrainé dans tout ça !
La fusion entre les mushers et leurs chiens est palpable, ces derniers sont d’ailleurs impressionnants et ne veulent qu’une chose : courir. Nous étions placés au départ et je dois dire que les voir partir en déchainant leur énergie est une chose assez fascinante ! Un grand merci aux équipes de Suzuki pour cette opportunité 🙂