Ah les propulsions, les 6 cylindres… c’était le bon temps ! Celui d’une époque révolue où les impératifs de production et de pollution ne venaient pas « dicter » l’architecture de nos automobiles !
Reste que si pour nous, passionnés, ces 2 mots sont magiques et historiques pour une BMW, pour le client lambda, ça ne représente pas forcément grand chose.
Adieu donc à la propulsion et bonjour à la traction avant sur la nouvelle BMW Série 1, 3ème génération d’un immense succès chez BMW depuis son lancement (plus de 2 millions d’exemplaires vendus). Avec cette nouvelle plateforme commune à la série 2 et à la nouvelle Mini, l’économie d’échelle a-t-elle eu raison du plaisir de conduite BMW ? Direction « mon » Vaucluse natal pour disséquer cette petite nouvelle très importante pour le constructeur bavarois.
Mon essai se concentrera sur la version essayée le plus longuement pendant cette session : la BMW 120d xDrive. Avec ses 4 roues motrices, elle développe 190 ch et est équipée de l’excellente boite automatique 8 rapports.
Premier constat esthétique, ça change à l’extérieur
Ça change même beaucoup ! Adieu le long capot moteur, la nouvelle Série 1 est aussi plus haute et plus large que la précédente génération. On retrouve la nouvelle signature stylistique de BMW avec « ses haricots » imposants. Je vous en ai déjà parlé lors des essais X5 et X7, et vous savez déjà que j’aime ce design fort et marqué.
Si la face avant manque un peu de personnalité, je trouve l’arrière très réussi et agressif avec le large extracteur et les 2 sorties d’échappements.
Un intérieur connu mais spacieux
A l’intérieur, peu de surprises, on retrouve quasiment le même intérieur que dans la nouvelle série 3 : c’est bien conçu et comme d’habitude chez BMW, l’ergonomie est au top avec une position de conduite réglable au mm près. La surprise vient plus de l’espace à bord, on a beaucoup plus de place que dans l’ancienne génération, surtout à l’arrière. Du coup, cette série 1 devient plus compatible avec une utilisation familiale surtout que le coffre reste dans la moyenne haute de la catégorie. Avec cette nouvelle série 1, BMW veut clairement élargir la clientèle et gagner des parts de marché.
Le Mont Ventoux comme terrain de jeu
Bon tout ça c’est très bien mais j’ai vite envie d’aller voir ce que ça donne sur les pentes du Mont Ventoux. Ok, je connais ces routes par cœur depuis mon enfance, j’aime tellement cet endroit et je suis hyper heureux d’y retourner surtout que la météo est estivale.
Les premiers kilomètres de voies rapides permettent de juger du confort et de l’insonorisation de cette série 1 : c’est excellent. Les modes de suspensions pilotés Selectdrive permettent d’adapter la voiture à toutes ses envies. Le 4 cylindres est hyper souple et reprend à tous les régimes avec une belle vigueur.
La montée du Mont Ventoux se fera par le côté Malaucène, pas la plus radicale mais assurément la plus rapide. Autant vous le dire tout de suite, j’ai vite oublié les questions de propulsion / traction et me suis régalé au volant de cette 120d. Alors oui on a plus le caractère joueur de l’ancienne génération mais cette nouvelle Série 1 permet des vitesses de passages en courbe élevée sans sentir le poids du train avant et sans caractère sous vireur excessif. J’ai trouvé son comportement routier neutre et diablement efficace. Alors je rappelle que mon modèle a 4 roues motrices. Pour cette Série 1, les ingénieurs BMW ont développé un tout nouveau système de différentiel électronique ARB ultra rapide destiné à éliminer le caractère sous vireur d’une traction. De ce que j’en ai vu, c’est très efficace également sur les versions tractions (118i et 118d) que j’ai rapidement pris en main.
La descente du Mont Ventoux vers Sault comportant plus d’épingles, ne fera que confirmer cette bonne impression sur le comportement routier.
Peut mieux faire ?
Si je devais faire un reproche à cette Série 1, ça concernerait plutôt le ressenti de la direction. J’ai du mal à retrouver le « toucher de route » BMW que j’aime tant. Peut être que ce sytème électronique vient gommer la remontée d’informations au niveau de la direction. J’ai également trouvé que les freins avaient tendance à faiblir rapidement. Pour ce point j’ai peut-être une explication : la voiture avait subi des essais presse toute la semaine et le Mont Ventoux est certainement un des endroits les plus exigeants au monde (oui je suis du Sud ^^) pour l’endurance des systèmes de freinage, d’ailleurs je n’ai pas ressenti ce point avec les autres modèles essayés.
Une vraie routière
Le trajet autoroutier retour nous menant à Aix en Provence confirme les grosses dispositions routières de cette 120d, elle « cruise » à 130 dans un silence et un confort surprenant pour cette catégorie.
Dans Aix En Provence, elle montre ses aptitudes en ville. Bonne visibilité, rayon de braquage très correct, elle nous emmène jusqu’au superbe hôtel « Villa Saint Ange » nouvellement ouvert dans la cité provençale.
Chères options
Le retour vers Avignon, ville outrageusement belle (mais je ne suis absolument pas objectif ^^), me permettra d’apprécier toutes les aides à la conduites et multiples options dont est équipé notre modèle d’essais dont la facture s’élève tout de même à 65 000 euros !!! Rien d’illogique quand on compare avec ses concurrentes du segment « premium », mais à ce tarif on commence à avoir des choses très sympathiques en occasions récentes !
Alors oui la Série 1 a changé, elle a un peut-être un peu moins de caractère et s’ouvre plus à une clientèle familiale. Mais à n’en pas douter, elle restera un carton commercial tant elle est homogène et attrayante. Et surtout elle reste une vraie BMW par le plaisir qu’elle procure au volant !
Voir cette publication sur Instagram