Depuis de nombreuses années, automobiles « premium » est souvent synonyme de voitures allemandes. Et pourtant, en ce qui concerne le « premium » dans de nombreux domaines : la mode, la gastronomie, l’art, le design… la France est considérée comme le fer de lance de la créativité et du raffinement. DS Automobiles s’est lancée le défi d’enfin créer LA voiture qui viendra perturber cet ordre établi. S’il y a eu quelques tentatives plus ou moins réussies, en découvrant cette DS4, j’ai vraiment le sentiment que cette « quête du Graal » automobile est sur la bonne voie pour réussir.
Et quel lieu plus français et raffiné que Chantilly pour accueillir ces essais internationaux DS4 !
Je découvre pour la première fois IRL la DS4 dans une structure dédiée, sorte de mini salon de l’auto consacré entièrement à DS4 et à sa création. J’ai ainsi pu m’entretenir avec ses créateurs, designers, ingénieurs et mieux comprendre l’esprit du projet et le soin du détail apporté à sa création.
La Genèse
Oui, plus que jamais, j’ai le sentiment que rien n’a été laissé au hasard pour la création de cette DS4, si importante pour DS automobiles et tout commence par son design extérieur !
Si j’avais été moyennement convaincu par DS3 et surpris par DS9, cette DS4 est tout simplement superbe. L’angle que je préfère est sans aucun doute le 3/4 arrière : le soin du détail apporté à cette pièce de carrosserie est assez incroyable. Le montant C est une véritable prouesse de design, d’ingénierie et d’emboutissage ! La carrosserie capte la lumière et projette les ombres est au final, le résultat est tout simplement splendide, original et au final élégant.
Quelle chance de pouvoir observer les différents croquis d’études ayant amené au dessin final de DS4. Pouvoir toucher les maquettes « Manifeste » et « Clay », présentes dans le mini « showroom DS », permet d’encore mieux apprécier tout le travail de conception réalisé.
Je retrouve le même soin du détail avec les designers intérieurs, les responsables des matériaux (souvent nobles) et le maître sellier DS. Quelle passion, quelles recherches, quel savoir-faire : de vrais artisans de la création au service de l’industrie automobile française.
Une fois dans la rue
La nouvelle DS4 mesure 4m40, son profil fait un peu penser à un break de chasse. C’est très original et c’est clairement LE style que DS doit continuer à explorer car ce design est très charismatique, tout en étant sobre. Le petit détail qui visuellement fait son effet : les poignées de portes se rétractent dans la carrosserie et optimisent ainsi l’efficience aérodynamique.
La gamme se compose de plusieurs motorisations essence : Puretech 130, 180 et 225 ch, d’un diesel de 130 ch et d’une motorisation hybride E-Tense de 225 ch.
Quelques heures avant ces essais, on apprenait que DS4 arriverait en 100% électrique en 2024 et que tous les futurs modèles DS sortiraient en électrique. Il ne faut pas oublier que DS a remporté 2 fois le titre en Formula E et dispose d’un réel savoir-faire dans le domaine.
3 déclinaisons possibles :
- DS4 la version élégante…
- DS4 Cross : la version baroudeuse avec des boucliers spécifiques, des barres de toit et une sellerie bi-ton…
- DS4 Performance Line : la version sportive…
Le Soin du détail
A l’intérieur, la phrase qui revient c’est « quel soin du détail !« . Effet wow assuré… L’intérieur est splendide et est toujours sobre et élégant. Le cuir cousu avec les fameux « points perle », si emblématiques des maisons de couture françaises, est bien présent. L’ensemble est raffiné, bien conçu et fait clairement « premium ». Les matériaux nobles s’harmonisent entre eux : bois précieux, aluminium, Alcantara… aucune faute de goût et les ajustements sont réalisés au cordeau !
Et la technologie dans tout ça ? DS reprend la main… Enfin, l’antique système d’info-divertissement laisse la place à une version moderne à l’ergonomie particulièrement bien étudiée. On découvre même un système de widgets personnalisables (comme sur un smartphone), les commandes gestuelles, mais aussi les technologies augmentées ou une application dédiée My DS !…
Seul regret : que cet écran central semble petit ! Pourquoi ne pas avoir mis une plus grande dalle bien pratique et lisible ?
Devant le conducteur, l’instrumentation est entièrement digitale et reprend les infos essentielles pour le conducteur mais là encore l’écran est trop petit à mon goût.
Ma voiture était équipée du système son Focal Electra avec ses 14 HP. L’excellence française du monde de la Hifi est partenaire de DS pour sublimer l’expérience sonore dans DS4 !
A l’arrière, l’espace est correct sans plus et le coffre de 430 litres se situe dans la moyenne de la catégorie.
Sur la route
Pour cette première journée d’essais, je teste la DS4 Cross équipée du moteur essence Puretech 225 ch.
Premières impressions sur la route, malgré les grandes jantes de 20 pouces, c’est ultra confortable. Le silence de roulement, l’impression de cocon dans l’habitable où on se sent bien tout de suite (les panneaux de portes forment une continuité avec le tableau de bord et vous « englobent » procurant un sentiment de bien-être), le travail de la suspension pilotée prédictive (une caméra scanne la route et adapte l’amortissement à l’état de la chaussée, une première dans le segment), tout est vraiment fluide et onctueux. Sur le plan du confort, cette DS4 est vraiment au dessus de ses concurrentes germaniques.
La voiture est assez vive, encore plus dans cette version essence pesant tout de même 250 kg de moins que la version hybride, mais ce moteur Puretech est bien avare en sensations. Ok, on ne lui demande pas d’être une sportive, elle n’est pas faite pour cela, mais la puissance annoncée est loin d’être une évidence au volant. La DS4 est ultra sécurisante avec son arsenal d’aides à la conduite. Le comportement routier est clairement typé confort et n’incite pas à « l’attaque », ce n’est de toute façon pas la cible de cette DS4.
Pour le deuxième jour d’essai, je prends possession d’une magnifique DS4 Hybride E-Tense Performance Line.
Ma DS4 démarre en électrique dans un silence absolu, encore plus accentué par les vitres latérales feuilletées qui vous isolent réellement des bruits extérieurs.
Cette version hybride rechargeable est donnée pour une autonomie de 55 km WLTP en 100% électrique. Le passage au thermique est complètement fluide et ne provoque aucun à-coup. La voiture est très agréable à vivre, à condition de ne pas chercher à la brusquer. Les mouvements de caisse sont présents dès que l’on cherche à trop augmenter le rythme.
Enfin, les consommations pendant cet essai étaient plus que raisonnables oscillant autour des 6,5 litres/100 km.
A noter que différents modes de conduite sont disponibles : confort, sport, normal… Le mode confort étant celui qui lui convient le mieux !
Prête pour la bataille
Tout est en place pour que cette DS4 viennent « chatouiller » ses rivales allemandes. Elle dispose de solides arguments et n’a plus à rougir de la comparaison. Si la marque DS souffre encore d’un déficit d’image et de notoriété par rapport aux Mercedes, BMW ou Audi, avec des tarifs allant de 29 000 à 50 000 euros, elle dispose de réels atouts (sa technologie, son élégance et son « luxe » à la française) pour venir « secouer » le marché des compacts « premium ».
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