La révolution électrique, j’en entends parler depuis longtemps mais je n’avais encore jamais eu l’occasion « d’essayer ce changement ». Quand on pense véhicule électrique, on pense immédiatement Tesla ! Que l’on apprécie ou pas son ambassadeur Elon Musk (plutôt bavard sur les réseaux sociaux), il faut bien avouer que ce sont eux qui ont fait bouger les lignes et démontré que « l’électrique était possible ! »
Tesla m’a proposé de prendre en main pendant 3 jours son modèle haut de gamme : la Model S P100 D sur les routes d’Alsace. Autant dire que j’étais très curieux et excité de conduire enfin la belle californienne.
Premier point : contrairement à la plupart des constructeurs qui se sentent obligés de faire des designs étranges à leurs modèles électriques, Tesla joue la carte du design sobre et de la beauté ! Avec un petit air d’Aston Martin, la Model S est élancée et élégante et annonce clairement sa sportivité. Ce n’est pas avec elle que vous vous ferez remarquer de façon ostentatoire, mais par contre c’est sûrement avec elle que vous « grillerez » tout ce qui existe à un feu rouge, mais on y reviendra…
À l’intérieur, la première chose qui frappe, c’est le grand écran multimédia central. Immense, intuitif, à l’ergonomie parfaite : Impressionnant ! Son ergonomie est tellement intuitive que l’on se sent tout de suite parfaitement à l’aise. Cette immense interface est fortement inspirée par iOS d’Apple, les fonctions de base sont accessibles rapidement et les réglages « logiques ». On est loin des usines à gaz de certains concurrents.
La finition générale n’est certes pas à la hauteur des constructeurs premium allemands, mais certains détails comme les poignées de portes qui se déploient à l’approche du véhicule, font leur petit effet et ont une réelle utilité aérodynamique. Petite remarque, puisque j’écris cet article en rentrant du Mondial de l’Auto : ces poignets de portes sont apparues sur certaines nouveautés présentes au salon, comme la nouvelle DS3 Crossback.
Un mot sur la technologie utilisée : Tesla utilise des moteurs électriques asynchrones. 2 blocs propulseurs ultra compacts placés au niveau des essieux et qui donnent une transmission intégrale à cette Tesla (apparemment c’est bluffant sur la neige). Les batteries sont placées dans le plancher et laissent ce dernier parfaitement plat pour les passagers arrières. L’architecture fait que l’espace à bord est très important et les coffres de très grandes tailles. Les coffres, car il y en a également un à l’avant, dans ce qui est habituellement le compartiment moteur.
Techniquement, on comprend tout de suite que cette Tesla a été pensée différemment, on oublie l’architecture classique d’une voiture thermique, on remet tout à plat. Pour faire mieux, il fallait faire different. L’aluminium est utilisé massivement pour contenir le poids à un peu plus de 2 tonnes. Les batteries présentes dans le plancher aident à avoir un centre de gravité ultra bas et la tenue de route est juste bluffante. Sur route ouverte, à aucun moment je n’ai pu sentir la limite de cette auto et pourtant les routes des Vosges ne sont pas réputées pour être faciles. J’aurais vraiment envie de l’emmener sur un circuit, ça doit être plutôt fun !
Après le hardware, parlons software … Le monde de Tesla est dans la Silicon Valley et la Silicon Valley a largement contribué au développement du soft Tesla ! Mises à jour du Firmware à distance, ajoutant régulièrement de nouvelles fonctionnalités et améliorant les performances, véhicule connecté en permanence, réparations à distance, applications smartphone au top : possibilité de prêter le véhicule à distance, d’ouvrir le toit ouvrant et les fenêtres, de contrôler la charge, de mettre en route la climatisation ou le chauffage tout en vérifiant la température de l’habitacle… Vous avez dit génial ? oui c’est génial et on se demande juste comment on a pu vivre sans. L’énorme écran multimédia, prévoit également de se connecter à votre compte Spotify pour écouter votre playlist comme à la maison. J’ai testé rapidement le mode de conduite semi-autonome sur quelques kilomètres d’autoroutes. Il semble très performant mais il faudrait un test bien plus complet pour me prononcer définitivement. Autre point, l’air de l’habitacle est purifié grâce à un filtre Hepa (y compris avec un mode de défense contre les armes biologiques, rien que ça !!!). On comprend l’intérêt d’un tel filtre dans les grandes villes et leurs embouteillages.
Malgré tout, vous hésitez à acheter une Tesla car vous êtes loin d’un garage de la marque ? Aucun problème, Tesla vous livre votre voiture à domicile et peut aussi venir la réparer chez vous grâce à une flotte de techniciens équipés de Model S « atelier » spécialement modifiées. Tesla affirme pouvoir réparer la plupart des dysfonctionnements à distance, et/ou grâce à leur Tesla atelier.
Non, vous ne lisez pas un article sponsorisé par Tesla, j’ai simplement été conquis par cette Model S ! Ça a clairement été une claque. Moi, amoureux des belles mécaniques thermiques et des véhicules anciens, cette Tesla Model S m’a impressionné par ses performances, son confort, sa technologie… et en plus elle est belle !
Rendez-vous compte, en activant le mode démesuré, elle abat le 0 à 100 km/h en 2,7 secondes ! Exceptée quelques OVNI comme la Bugatti Chiron, la Porsche 919 ou autres hypercars, elle bat tout se qui roule actuellement, dans un confort parfait et avec 5 personnes à bord : c’est juste incroyable ! En dehors de ce mode extrême, que donne le mode normal ? (enfin le mode sport pour moi = mode normal ^^) C’est tout autant bluffant, tout en étant plus souple et confortable. On se surprend même à avoir une conduite beaucoup plus douce, à chercher à récupérer de l’énergie, en gérant le tout avec la seule pédale d’accélérateur. Chose amusante, dans une longue descente de cols des Vosges, je récupéré de l’autonomie pendant toute la descente, et suis arrivé en bas du col avec plus d’énergie qu’au sommet ! Tesla dispose d’un réseau de super chargeurs autorisant une recharge rapide. J’ai pu recharger la Model S chez moi dans mon garage sur une prise classique. Alors bien sûr c’est très long pour retrouver une batterie à 100%, par contre c’est ultra économique en comparaison avec un plein classique. Le GPS calcule en temps réel votre trajet en fonction de l’autonomie restante et des éventuelles pauses recharges nécessaires.
Alors bien sûr cette P100 D n’est pas accessible à tout le monde : plus de 150 000 euros c’est une somme et son gabarit n’est pas vraiment idéal dans nos villes européennes. Autre remarque, je n’ai pas fait de long trajet autoroutier et n’ai pas pu constater la tenue de la batterie par temps froid, il y aurait peut-être des surprises. Tesla annonce 572 km pour cette P100 D, je n’ai pas eu l’occasion de vérifier cette autonomie car je rechargeais tous les soirs la voiture dans mon garage. Ce qui est certain, c’est que pendant 3 jours, à aucun moment je n’ai été gêné par cette autonomie. J’ai pu faire mes essais routiers et mes déplacements classiques, sans avoir les yeux rivés sur la jauge d’énergie, tout en l’essayant à vive allure et en activant à plusieurs reprises le mode démesuré.
Oui j’ai été séduit, oui j’ai été convaincu, oui j’attends la suite avec impatience. Au moment où j’écris cet article, je rentre du Mondial de l’Auto de Paris où j’ai pu avoir une présentation privée de la nouvelle Model 3. C’est clairement une mini Model S par le style et par les caractéristiques. Elle est encore plus épurée à l’intérieur avec un seul énorme écran central. Tesla a connu pas mal de problèmes industriels pour produire sa Model 3 et pour répondre à la demande, mais ils semblent avoir trouvé les solutions. La Model 3 devrait arriver en Europe d’ici fin 2019, si le tarif suit ceux pratiqués aux USA, elle devrait faire très très mal. Une chose est certaine, j’ai hâte de la tester !
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