Peut-être serez-vous surpris si je vous dis que Hyundai propose une large gamme de véhicules électrifiés.
Pourtant, entre la berline Ioniq (disponible en hybride, plug-in hybride et en électrique), le Kona (disponible en hybride et en électrique), le Tucson et sa micro hybridation et le Nexo à pile à combustible hydrogène, le client a vraiment le choix.
Pour nous permettre de découvrir cette gamme, Hyundai nous a convié à un petit road trip entre Avignon et Lyon au volant du Kona hybride et de la Ioniq plug-in.
1ère étape : Avignon – Sorgues
Nous commençons par prendre le volant du Kona hybride pour un petit parcours urbain qui nous mènera à notre premier arrêt.
La « qualité » des routes nous permet d’apprécier la douceur des suspensions. Dans ce contexte urbain, les performances de notre petit SUV ne souffrent d’aucune critique, avec une bonne vigueur au démarrage. Le point qui m’a le plus surpris est la consistance de la pédale de frein, vraiment agréable et qui change des pédales de freins souvent trop molles sur les voitures modernes. D’ailleurs, globalement, le freinage est vraiment excellent.
A la Table de Sorgues, nous profitons d’un repas dans ce cadre calme et agréable, mais il faut déjà reprendre le volant : direction les simulateurs d’Ellip6 à Pierrelatte.
2ème étape : Sorgues – Pierrelatte
La route est ici comme je l’aime : un peu sinueuse, sans trop de circulation. C’est l’occasion de voir comment se comporte le Kona. Sorti du milieu urbain, les accélérations sont clairement un peu justes, c’est assez étonnant compte tenu du poids contenu (1450 Kg) et de la puissance cumulée généreuse (141 chevaux), mais avec un 0 à 100 Km/h donné en 11,2 secondes, ne vous attendez pas à avoir une sportive.
D’ailleurs, les suspensions souples, qui nous ont évité quelques tassements de vertèbres en ville, montrent ici leurs limites avec des mouvements de caisse et un véhicule qui s’affaisse dans les virages. Je lève le pied et profite de la très bonne insonorisation (à tel point qu’il est même difficile de savoir quand le moteur thermique est en marche).
Arrivés chez Ellip6, nous testons les simulateurs de conduite :j’aurai le plaisir de faire quelques tonneaux en Subaru ! Mis à part ça, pour la première fois de ma vie, j’ai un vrai ressenti de conduite au volant d’un simulateur. Le comportement est crédible, le toucher du volant et des pédales fait bien illusion.
Nous finissons la journée sur les petites routes de l’Ardèche, avec une nuit qui tombe déjà, pour rejoindre le Domaine de Chalvêches à Faugère.
3ème étape : Pierrelatte – Faugère
Au domaine, nous sommes accueillis par un diner convivial et par… des tentes. En effet, une des originalités du Domaine de Chalvêches est de proposer des hébergements dans de grandes tentes sahariennes de 27 m², posées à flanc de colline, avec une vue magnifique.
La météo, entre brouillard et déluge, ne me permettra pas de confirmer la beauté du panorama, mais j’ai quand même pleinement apprécié l’expérience de dormir dans cette tente « 4 étoiles » en plein mois d’octobre !
4ème étape : Faugère – Lyon
Pour cette dernière étape de notre road trip, nous laissons le volant de notre Kona hybride pour prendre celui de la Ioniq Plug-In.
En entrant dans la Ioniq, je me sens tout de suite bien avec mon 1m90. En effet, l’espace à bord est digne de berlines beaucoup plus grandes : rentrer 5 adultes de plus d’1m80 peu s’envisager sans problème… tout en conservant un coffre assez impressionnant. Une fois installé, les assemblages sont aussi impeccables que dans la Kona, mais une bonne partie des plastiques durs et peu flatteurs du SUV ont disparus. L’intérieur de cette Ioniq est clairement bien plus valorisant.
Au démarrage, les performances me surprennent : avec un 0 à 100 Km/h en 10,6 secondes, le gain par rapport à la Kona est sensible et surprenant compte tenu du poids plus important de la Ioniq (1570 Kg). Encore mieux, cette compacte profite d’un centre de gravité plus bas que le SUV et par conséquent d’un comportement bien plus agile sur routes sinueuses. Néanmoins, le manque de reprises se fait vite sentir et annihilera rapidement mes envies de conduites sportives. Un petit détour sur l’autoroute confirmera que le moteur manque de puissance pour tenir sa vitesse dans les montées.
Nous arrivons à Lyon après avoir bien vidé la batterie, puis rechargé cette dernière en gérant le freinage régénératif, pour finalement stabiliser notre consommation à 4,5 litres aux 100 Km. C’est mieux que le Kona de la veille (avec lequel nous avions dépassé les 6 litres aux 100 Km), mais j’avoue avoir eu le pied un peu lourd à bord du SUV. En conduite normale, nul doute que l’écart entre les deux modèles serait plus faible.
Nous terminons notre voyage par la visite du nouveau Groupama Stadium lyonnais avant de rejoindre le TGV. Hyundai est partenaire de l’Olympique Lyonnais et a « ses entrées secrètes » dans ce superbe stade !
Bilan
Au final, avec ses Kona hybride et Ioniq Plug-In, Hyundai possède des propositions très tentantes sur le marché, encore clairsemé, des véhicules électrifiés. J’ai personnellement été un peu déçu par le Kona pour 3 raisons : tout d’abord son comportement avec ses suspensions un peu trop souples (mais confortables), mais aussi ses finitions, avec pas mal de plastiques durs. Mais surtout, sa consommation qui, même si je n’ai pas joué le jeu de l’écoconduite, me semble élevée.
Ceci m’amène à la Ioniq Plug-In bien plus enthousiasmante avec sa technologie plug-in, qui permet de vraiment rouler en full électrique (donc consommer 0 litre sur plus de 40 kilomètres), mais qui en plus, en gérant bien sa conduite, permet de rester sous les 4 litres sur des longues distances. Cet aspect technique associé au meilleur comportement et aux finitions plus flatteuses me font avoir un penchant pour la Ioniq, malgré sa rétrovision perfectible et ses performances un peu justes. Reste que pas loin de 10.000 € séparent les deux voitures (27.000 € pour la Kona, 36.000 € pour la Ioniq)… mais,selon moi, cette différence est largement justifiée.
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