Tout le monde connait Volvo, que ce soit par leurs fameux breaks en forme de brique ou pour leurs innovations technologiques en matière de sécurité. Personnellement, c’est une marque que j’apprécie de part son minimalisme et l’atmosphère qui s’en dégage, alors, quand Volvo nous a proposé de nous rendre à Göteborg, la maison de Volvo en Suède, afin de découvrir la gamme et l’usine je n’ai pu refuser ! C’est parti, je vous emmène avec moi pour ce voyage scandinave.
Volvo City
Pas de doute, nous sommes bien arrivés dans la « ville Volvo ». Outre les publicités placardées partout pour la branche Auto et Trucks, on retrouve quelques EX30, (le nouveau modèle 100% électrique à retrouver en essai sur le blog) dispersés dans tout l’aéroport. Après un rapide brief dans un restaurant à la déco très épurée et moderne, très scandinave, je prends le volant du Volvo EX40 en direction du centre-ville de la deuxième plus grande ville suédoise après la capitale Stockholm.
Le trajet nous fait découvrir une campagne dépaysante parsemée de nombreux lacs et de maisons typiques aux façades en bois. Sur la route, je croise des Volvo, beaucoup de Volvo. Environ 5 voitures sur 10 en sont ! C’est assez étonnant de voir ça pour être honnête, mais ça montre à quel point les suédois aiment leur marque !
Une fois arrivés, nous avons droit à un excellent repas à base de produits locaux préparé par un des meilleurs chefs du pays, autant vous dire que c’était succulent. Néanmoins, je ne suis pas là pour manger, mais pour mettre la main sur la nouvelle motorisation qu’équipe l’EX40. J’ai donc décidé de rejoindre la côte pour profiter, par la même occasion, du paysage.
Puissance et élégance.
C’est ce qui se dégage de ce SUV vêtu de sa nouvelle teinte nommée « Sand Dune » ou Dune de sable pour les adeptes de la langue de Molière. Ce beige, tirant vers le champagne, accorde une certaine classe au EX40. D’ailleurs, si ce dernier vous dit quelque chose, c’est normal, il s’agit en fait de la version 100% électrique du très diffusé XC40. Seule la calandre pleine les différencie, autrement tout est identique. Enfin presque, sous le capot, c’est tout à fait différent.
Cette version électrique s’équipe d’un moteur de 238 ch sur l’entrée de gamme ou 252 ch sur l’Extended Range proposant jusqu’à 573 km d’autonomie. Et si vous voulez plus de puissance, il existe la version essayée ce jour-là : la Twin Performance avec ses 442 ch et 670 Nm de couple. Le 0/100 km/h est lui abattu en 4,6 s grâce aux 4 roues motrices apportées par le second moteur placé à l’avant. L’autonomie n’en est pas pour autant excessivement réduite, car elle est tout de même annoncée pour 537 km.
Sur le trajet, je teste l’excellent système audio Harman Kardon et ses 13 haut-parleurs jusqu’à mon arrêt dans un charmant village en bord de mer. J’en profite pour admirer la vue et prendre quelques clichés, notamment de l’habitacle et de son univers scandinave. Tout est à sa place, bien agencé, minimaliste et dans des matériaux de bonne qualité. On retrouve cet écran central de 9″, positionné verticalement, équipé d’Android Automotive, et ça, j’aime beaucoup. Pourquoi ? Et bien car Google Maps est le GPS intégré. De quoi trouver très facilement n’importe quel restaurant ou encore entreprise par exemple. Cela permet aussi de profiter de plusieurs applications telles que Spotify, Waze, des jeux etc… Le seul hic, c’est que la climatisation se contrôle également sur l’écran.
Après avoir réalisé quelques accélérations et profité de toute cette puissance, qui scotche bien au siège, je reviens à une conduite plus souple pour retrouver ce pourquoi j’aime ce Volvo : son confort. Ce dernier est en partie dû aux assises, mais par ailleurs au soin apporté aux suspensions. Sans être trop raides, elles apportent un bon compromis entre confort et dynamisme. L’électrique fini d’apporter la douceur et le silence que l’on apprécie tant.
World of Volvo.
Très récemment sorti de terre en plein centre-ville de Göteborg, le World of Volvo est une gigantesque infrastructure regroupant plusieurs choses. Un restaurant, un bar, un hall d’exposition pour Volvo Cars et Trucks et bien d’autres choses. Mais ce qui nous intéresse le plus, c’est le petit musée que nous avons eu la chance de visiter. Ce dernier met en avant quelques modèles emblématiques de la marque comme la première voiture Volvo : l’ÖV4 forte de 28 ch et produite à 205 exemplaires entre 1927 et 1929. Cette dernière est un cabriolet, un comble pour un pays nordique !
Nous avons également aperçu une P1800 ayant parcouru 5 230 000 km, oui, vous avez bien lu ! Et ce, en ayant changé de moteur deux fois, comme quoi, fiables ces suédoises !
Un peu plus loin, nous tombons nez à nez avec ce qui est sûrement la plus connue des Volvo, la 240 break et sa ligne très… cubique. Et puis il y a quelque chose que j’adore voir de mes propres yeux : les concept-cars. C’est toujours impressionnant de pouvoir les admirer de près et de repérer les détails et lignes que l’on retrouve sur les modèles de série. Surtout que là, on ne les a pas juste regardés, on a aussi dîné parmi eux. Existe-t-il une meilleure vue pour manger ? Je ne pense pas.
Vous l’aurez compris, si vous êtes de passage à Göteborg, n’hésitez surtout pas à aller y faire un tour, cela en vaut la peine si l’histoire de la marque vous passionne. Car en plus de retracer cette dernière, ce petit musée propose également des activités ainsi que d’immenses engins de chantier.
Au cœur de l’innovation.
Après une bonne nuit de sommeil, il est temps de monter à bord d’un bus, Volvo bien évidement, en direction de l’usine de Torslanda située non loin de Göteborg. Active depuis 1964, cette usine, étalée sur plus de 200 000 m², a récemment dépassé les 9 millions de véhicules produits, ce qui en fait l’un des sites de production les plus importants de la marque. Les modèles les plus diffusés tels que le XC60 et XC90 y sont produits aux côtés des V60 et V90.
Cependant, je ne vous ai pas encore dit pourquoi nous sommes allés là-bas :pour visiter plusieurs départements liés à la conception des modèles ! À commencer par le laboratoire de batteries des véhicules électriques.
Créé en 2017, ce labo permet d’effectuer plusieurs tests sur les packs batterie à l’aide de ces chambres. Lors de sa création, il ne disposait que de petites chambres pour cellules, mais au fil du temps, Volvo a investi dans ce département afin de l’améliorer et de tripler sa surface. La première extension leur a permis de tester les modules et la seconde, plus récente, les packs complets dans de plus grandes chambres. Ces dernières permettent d’effectuer des tests dans diverses conditions climatiques, notamment plusieurs taux d’humidité, ou encore différentes températures variant de -40 à 80°c sur les plus sophistiquées !
En parlant des packs batterie, voilà ceux de l’EX40 et C40 ainsi que le dernier, beaucoup plus imposant (111 kWh) du futur EX90.
Coup de vent
Nous avons par la suite eu la chance de s’introduire dans le Wind Tunnel, l’impressionnante structure servant à étudier l’aérodynamisme d’un véhicule. Comment ? À l’aide du vent propulsé par cette gigantesque turbine envoyant de l’air jusqu’à 250 km/h dans un circuit fermé. L’air généré par cette dernière est projeté dans un sens vers cinq filtres, le premier servant à réguler sa température, les quatre autres contribuent à réduire la pression et transformer la bourrasque qui arrive dans tous les sens en une trainée plus fine.
On a eu droit à un essai, et je peux vous dire qu’à 70 km/h ça envoyait déjà fort ! Je n’ose imaginer à pleine puissance !
Les ingénieurs calibrent l’aérodynamisme sur trois phases de tests : le premier étant un CFD (Computer Fluid Dynamics). Il s’agit là d’une simulation sur ordinateur à base de modèles 3D permettant d’avoir un premier aperçu. C’est là que la majorité du travail se fait. Par la suite, pour perfectionner et confirmer leurs études, ils utilisent une maquette Clay puis un modèle définitif.
Mais ce n’est pas la seule chose principalement étudiée sur ordinateur, toute la gestion châssis et pneumatique l’est aussi.
Un sacré simulateur !
On le sait, le plus important au volant d’une voiture, c’est le ressenti que l’on a derrière celui-ci. Mais pour atteindre l’objectif que se fixent les constructeurs en matière de comportement, il faut faire des essais, beaucoup d’essais, et pour ça il faut du temps et de l’argent. C’est pourquoi la majeure partie des premières analyses sont faites avec des simulations informatiques avant de passer sur un simulateur de conduite ultra-sophistiqué.
Ce dernier permet de « rouler » sur tout type de route, de l’asphalte, de la neige, du gravier, etc… Peu importe le type de revêtement et le lieu, tout est possible. Car oui, essayer une monte de pneus au Nürburgring fait déployer toute une équipe et demande beaucoup de temps. Alors que sur simulateur, on peut y être en quelques clics. Toute cette technologie donne lieu à une multitude de tests. Pour les pneumatiques, il est possible d’essayer tout ce qui se fait sur le marché afin de réduire la sélection pour la monte finale. Une fois qu’il n’en reste plus que quelques-unes, un test est réalisé dans la vraie vie pour déterminer laquelle est la meilleure pour le véhicule en question. Ce procédé est également utilisé pour les réglages châssis et suspensions : Simulations informatiques -> Tests sur simulateur -> Création de mules et prototypes roulants dans le but de confirmer les simulations et enfin essais avec le produit final pour affiner et atteindre la perfection souhaitée.
Safety first
Si chaque jour, lorsque vous rentrez dans votre véhicule, vous bouclez votre ceinture de sécurité, c’est grâce à Volvo. Effectivement, c’est bien eux qui ont conçu et démocratisé cette technologie à partir de 1959. Depuis, Volvo n’a pas arrêté ses recherches en lien avec la sécurité à bord et présente encore régulièrement des nouveautés dans ce domaine. Leurs recherches partent des accidents de la route. Une équipe est parfois envoyée sur les lieux pour identifier le pourquoi du comment cela est arrivé et comment ils auraient pu faire pour que cela ait moins de conséquences pour les occupants des véhicules. Suite à ça, une grosse analyse est faite avant d’attaquer le sujet et travailler sur de futures innovations qui arriveront plus tard sur les modèles de série. C’est une boucle, il y a toujours quelque chose à améliorer.
La sécurité passe aussi par le son, c’est encore plus le cas avec les électriques de nos jours. Mais oui, vous savez bien : le son qu’elles produisent en dessous de 30 km/h. Ce « simple » son cache en réalité plusieurs mois de recherches et de tests en condition réelle réalisés en amont. L’usine a conçu une voiture bourrée de technologie avec un ordinateur surpuissant qui analyse des données et les réactions suite aux sons produits par les 41 haut-parleurs dispersés à l’intérieur et les 6 autres à l’extérieur. Cette voiture permet, par la même occasion, d’étudier la spatialisation des systèmes audio ou encore de rechercher une meilleure insonorisation.
Toujours plus loin
Vous l’avez compris, Volvo est en constante évolution dans bien des domaines. Le constructeur suédois continue d’investir plusieurs milliards d’euros dans cette usine afin de rester à la pointe et d’innover sur le marché de l’automobile et dans toutes leurs autres branches.
Pour être franc, cette journée a été fort enrichissante. On ne s’imagine pas la quantité de travail qu’il y a derrière chaque véhicule jusqu’à arriver à la version définitive dans laquelle nous montons tous les jours. Ça a été une super expérience de pouvoir s’introduire dans les backstages d’une usine automobile. Merci Volvo pour cette expérience !