Honda a présenté début octobre le rendu définitif de la nouvelle Hornet 750. Si vous ne connaissez pas la Hornet, il s’agit du célèbre roadster sportif de la firme nippone. Revenons sur son histoire avant de vous présenter la petite dernière.
L’histoire de la Hornet
Rapidement, Honda présente à l’aube du nouveau millénaire un nouveau type de roadster. Habituellement, ces motos dépourvues de carénages sont des utilitaires ou des motos d’écoles de conduite.
Pour la première fois une marque présente un roadster «sportif» de moyenne cylindrée, un moteur 4 cylindres cumulant 600 cm3 pour être précis et délivrant 96 chevaux à 12.000 tr/min. Ce moteur est emprunté à la sportive moyenne cylindrée de la gamme, la 600 CBR. Il est assez creux à bas régime et offre tout son caractère entre 8 et 12.000 tr/min.
Un châssis rigide en acier et un moteur qui prend des tours dans un roadster bien placé en tarif, il n’en faut pas plus pour en faire la nouvelle coqueluche des motards.
Avec le temps, il subit quelques évolutions. En 2007, au revoir le phare rond et bonjour la modernité, avec une ligne un peu plus affutée et plus compacte dans un style très manga. Un nouveau bloc moteur, mais toujours la même recette, soit 4 cylindres et 600 cm3 qui délivre cette fois-ci 102 chevaux. Côté équipement, cette nouvelle Hornet n’est pas en reste, fourche inversée, ABS (en option), châssis et jantes en aluminium.
Honda décide de faire de son roadster phare un vrai streetfighter !
Cette version demeurera jusqu’en 2011 où elle subira un lifting pour ressembler un peu plus au roadster sportif 1000 cc de la marque aux ailes, le CB1000R.
Finalement en 2014 la Hornet cède sa place à la CB650F, un roadster bien plus sage et raisonnable.
Le retour du Frelon
C’est avec étonnement que nous apprenons le retour du Frelon (Traduction française du mot anglais Hornet). Honda tease le projet avec des croquis qui laissent paraitre un roadster … que dis-je un streetfighter aux lignes acérées, taillées à la serpe à l’image d’un très célèbre roadster de la marque autrichienne.
Lors de la présentation au salon Intermot de Cologne en Allemagne début octobre, la Hornet n’a rien à voir avec la moto du teaser. Du moins c’est ce que laissent paraitre les photos et les avis des journalistes présents sur place. Elle est même comparée à le CB500F, sa petite sœur, la reine des plateaux de moto-écoles.
A la découverte de la nouvelle Hornet
Honda lance mi-novembre le Hornet Tour pour permettre à tous les motards de France de découvrir le renouveau du roadster sportif de la marque.
Je suis accueilli à La Ravoire, près de Chambéry, chez Sud-Est Motos.
Dès le premier coup d’œil je suis séduit, la nippone a un phare avec des extrémités supérieures allongées ce qui lui donne la forme d’une tête de frelon. Le réservoir est habillé par deux écopes qui forment deux « ailerons » sur les flancs. La boucle arrière est effilée et donne une ligne sportive au roadster.
En échangeant avec les motards présents, le design est assez clivant. Pour ma part, j’apprécie ce design même si Honda aurait en effet pu se lâcher un peu plus. De profil, on remarque un petit détail, un frelon est moulé sur les écopes du radiateur.
Un Roadster bien équipé
La firme nippone en revanche soigne ses futurs clients avec l’équipement de ce nouveau roadster sportif. Un écran TFT couleur de 5 pouces, qui permet de choisir parmi 4 types d’affichages différents. Une connexion via l’application Honda Roadsync qui permet de gérer par commande vocale la navigation, les appels, les messages et votre musique. Et bien évidemment 4 modes de conduite : Sport, Standard, Rain (pluie) et User (personnalisable), qui agissent sur la réponse de l’accélérateur (contrôle de couple), le frein moteur et le traction control. L’écran et l’interface sont simples d’utilisation. Simple et efficace, c’est toujours la recette Honda !
Plusieurs packs d’options sont disponibles pour équiper votre moto à votre image :
- Pack sport : Quickshifter / saute vent / repose-pieds pilote sport / capot de selle
- Pack style : Patins de protection / protection de réservoir / embouts de guidon en aluminium / liserés de jantes / pontet de guidon en aluminium
- Pack touring : sacoches latérales semi-rigides / support sacoches latérales semi-rigides / kit fixation de sacoche de selle / sacoche de selle / sacoche de réservoir
Maintenant que vous en savez plus sur son équipement, il est heure de prendre place à son guidon.
Au guidon
La position est confortable, le dos est droit, les jambes pas trop pliées. Je mesure 1m75 et j’ai les deux pieds bien au sol. Nous sommes bien sur un roadster nippon, rien d’extravagant dans la position de conduite. Le tableau de bord s’illumine et le moteur fait rugir son bicylindre en ligne de 755 cm3. Oui la nouvelle plateforme est un bicylindre, qui a le meilleur rapport poids/puissance de la catégorie avec 190 Kg et 91,6 ch à 9500 tr/min.
Jeune motard, je suis aux commandes de la version A2 bridée à 47,5 ch.
Premier constat : l’agilité ! La moto répond au doigt et à l’œil, le regard c’est l’outil le plus important pour un motard et ça tombe bien la Hornet va là où se place votre regard. Les suspensions sont fermes et la direction précise. Je me sens rapidement à l’aise et en sécurité au guidon de la nippone. Chaque virage est un plaisir et offre son lot de sensations.
Sortie de rond-point, je me dégage rapidement et en toute sécurité. J’attaque alors une petite route en direction d’une station de ski familiale. Je tourne l’accélérateur et une fois passé 3.000 tr/minutes le couple arrive instantanément. Quel plaisir ! Le bridage très bien fait et intervient uniquement vers 6500 tr/minutes.
Je monte à bon rythme et chaque passage de vitesse autour des 6.000 tr/min redonne du souffle au moteur. J’adore cette sensation de moteur avec du couple. C’est ce qui lui donne sa touche de Fun et qui marque mon visage d’un sourire sous mon casque.
Les modes sont bien présents, le mode Sport offre une réponse plus rapide de l’accélérateur. Le mode Standard est très sécurisant, et le mode Rain est souple.
Lors de la descente, je peux rétrograder deux rapports sans soucis, l’embrayage à glissement limité empêche à la roue arrière de se bloquer. Le freinage quant à lui est sécurisant, l’avant n’est pas agressif mais il arrête la moto lorsqu’on le sollicite. Le frein arrière me laisse perplexe, il ralentit tout au mieux le frelon nippon.
Les pneumatiques sont des Michelin Road 6, ils ont un profil très rond mais ils sont très efficaces. Même sur les portions un peu humides dans les parties ombragées du parcours. Attention toutefois, certaines Hornet seront livrées en Michelin Road 6 mais d’autres seront livrées avec l’équivalent de chez Bridgestone.
Elle cache bien son jeu !
Je rentre à la concession, détendu et à mon aise au guidon du frelon. Ne la jugez pas au physique, elle est bien plus fun qu’elle en a l’air ! J’ai hâte de prendre les commandes de la version Full (91,6 chevaux).
C’est tout simplement le meilleur rapport poids/performance de sa catégorie mais aussi qualité/prix. En effet le tarif de la nouvelle Hornet 750 est à partir de 7800 Euros. Il a de quoi piquer la concurrence le Frelon !
Alors oui, son esthétique ne plaira pas à tout le monde, sa fourche n’est pas réglable et il y a encore une clé à mettre dans le neiman. Mais la Honda Hornet 750 est le roadster qui offre le plus de sensations pour un tarif plus que compétitif et avec la qualité Honda. Une fois de plus, le constructeur nippon propose une moto qui saura, j’en suis sûr, se tailler une belle place sur le marché des roadsters mid-size.