Depuis la création de Kambouis, j’ai eu la chance de faire de très beaux essais. Audi a été l’un des premiers constructeurs à me faire confiance et leurs « expériences » ont toujours une saveur spéciale. Celle dont je vais vous parler, je m’en rappellerai certainement toute ma vie ! Essayer la gamme Audi sport c’est déjà génial, mais essayer le fleuron sportif de la marque d’Ingolstadt sur le plus beau circuit de la planète, c’est unique et inoubliable !
En arrivant devant l’entrée du circuit, la veille du rendez-vous, je suis carrément ému. Ce circuit je l’ai tellement observé pendant les grands prix, je l’ai tellement parcouru sur plusieurs générations de jeux vidéos. C’est toujours celui que je choisi en priorité quand je veux me faire une partie rapido : il est rythmé, complexe, ultra rapide , vallonné, difficile et c’est toujours un bonheur de piloter dessus « virtuellement ». Alors me retrouver nez à nez avec ce fameux Raidillon (la vache, c’est vraiment raide vu du sommet), et voir des noms aussi mythiques que « La Source« , « Les Combes« , « Stavelot« , « Blanchimont », ça fait quand même son petit effet.
Le rendez-vous est donné tôt pour ces Audi Driving Experience. Les équipes, venues d’Audi Allemagne, mettent en place les véhicules qui vont nous accompagner pendant cette journée et quels véhicules : nouvelle Audi RS5 (450 ch), Audi RS6 Performance (605 ch) et Audi R8 V10 plus (610 ch) ! Il fait froid, il a plu toute la nuit, la piste est détrempée, je ne vous cache pas que je ressens une grande excitation mais aussi une certaine appréhension avant de m’installer au volant. Spa est déjà compliqué sur le sec mais sous la pluie, ça promet d’être délicat. Cette piste est surnommée le Toboggan des Ardennes et je vais mieux comprendre la raison de ce surnom tout au long de la journée.
Pour « apprendre » le circuit ce matin, celui est décomposé en 3 zones : de la ligne de départ à Combes (avec le fameux Raidillon) / de Combes à Blanchimont / de Blanchimont à ligne de départ avec la chicane de l’Arrêt de bus.
Je commence au volant de l’Audi R8 V10 Plus dans la section Combes-Blanchimont, et en effet l’adhérence est faible. Le pilote instructeur est une légende : Marco Werner, 3 fois vainqueur des 24h du Mans avec Audi. Nous aurons aussi pendant cette journée Rachel Frey, Yannick Dillen et Jerry Ahlin (qui donnera la grosse cadence l’après-midi). Au volant, je comprends de suite que je suis dans un groupe rapide, le rythme est de suite élevé. Marco Werner nous encourage à tester les limites d’adhérence, ce que je fais en jouant avec l’accélérateur dans les portions dégagées et pas trop rapides et je vois les copains partir dans de belles équerres juste devant moi. Nous sommes un groupe de 5 voitures, nous faisons plusieurs passages en changeant à chaque fois de position. L’idéal est d’être juste derrière le pilote instructeur afin de discerner au mieux les trajectoires et les points de freinage. La section de Blanchimont est très très rapide, erreur interdite, surtout que les dégagements ne sont pas très importants (pas comme Le Castellet par exemple).
Je passe ensuite sur la nouvelle Audi RS5 pour la portion du Raidillon. C’était assez court mais j’ai adoré les sensations au volant avec ses 450 ch. Je sens bien l’auto et ose plus qu’avec la R8 (il faut dire aussi que la piste va en s’asséchant). Le premier passage du Raidillon est un très grand moment. Si au départ on a l’impression d’avoir un virage hyper compliqué, après plusieurs passages, on se rend compte que ce n’est pas forcément la portion la plus délicate de ce circuit. J’ai eu plus de mal avec l’enchainement Pouhon / Campus / Stavelot.
Je termine cette matinée avec la reine Audi RS6 Performance pour la délicate chicane de l’Arrêt de bus. Je ressens de suite le poids supérieur de l’auto et cette chicane, qui semble à première vue anodine, est bien plus complexe si on veut faire un passage propre. Il faut trouver un juste compromis entre l’entrée (quitte à la sacrifier) et la sortie, plus facile à dire qu’à faire.
Photo par Startandstop.fr
Le temps d’une pause déjeuner bien méritée, il va falloir vite retrouver de la concentration pour enchainer les 3 portions et donc des tours complets à haute vitesse. Je peux vous dire que c’était rapide, intense, mais quel bonheur. J’étais dans le groupe le plus rapide de la journée (on prenait même des tours à d’autres groupes) et si suivre la cadence sur 1 ou 2 tours est déjà « prenant », suivre la cadence sur 5 tours d’affilée est carrément compliqué. Il suffit de se laisser lâcher dans une des portions pour voir le groupe partir et ne plus arriver à recoller.
Et pourtant, nous avions la chance d’être au volant d’Audi R8 V10 plus, certainement la supercar la plus « facile » pour les trackdays : 610 ch mais 4 roues motrices et un comportement ultra sain et efficace (toutes les voitures étaient en plus montées en Pirelli P Zero). La nouvelle boite S-Tronic est ultra rapide, le train avant chirurgical, et cette musique du V10, quel pied ! Les 610 ch finalement (sur circuit en tout cas), on s’y fait rapidement (si on m’avait dit que je dirais cette phrase un jour ^^). Ce qui est impressionnant c’est la vitesse de passage en courbe, surtout l’après-midi sur piste sèche. Et heureusement qu’il y a toujours un peu d’électronique pour veiller sur « l’apprenti pilote » que je suis. Vraiment, enchainer autant de tours rapides (c’est la première fois que je dois même faire un refueling sur circuit), au volant de cette fabuleuse Audi, sur ce circuit plus que mythique, c’est certainement ma plus belle expérience de pilotage.
Justement en parlant de pilotage, les Audi Driving Experience sont réservés aux clients Audi, il existe toute une série de stages : circuit, 4×4 ou conduite sur glace (il doit être top celui-là) pour apprendre à mieux maitriser son Audi (de préférence très très sportive) et pour prendre un énorme plaisir au volant.
Merci encore Audi France et au team Audi Driving Experience pour cette expérience folle et intense.