Aucun doute, crever un pneumatique fait partie des galères les plus redoutées des automobilistes sur la route. On est rarement garé dans un endroit sécurisant pour effectuer le changement de roue, très souvent la roue de secours est également à plat, on arrive difficilement à démonter les écrous serrés au pistolet pneumatique au garage (c’est du vécu) ou tout simplement on ne sait pas faire (non mesdames vous n’êtes pas forcément visées).
Bridgestone m’a ainsi convié à découvrir sa dernière nouveauté dans la technologie pneumatique devant répondre à cette problématique : le DriveGuard.
Rendez-vous dans la Principauté de Monaco afin d’assister au lancement européen de cette nouvelle technologie. Un grand secret est gardé autour de l’objet de cette invitation.
Cette première soirée est consacrée à la découverte de la Principauté, j’ai la chance de loger dans le célèbre Fairmont Hôtel (anciennement Loews). Si vous aimez les sports mécaniques, vous connaissez certainement ce nom. L’hôtel est tout simplement situé dans l’épingle la plus lente du circuit F1, juste au dessus du célèbre tunnel. Je décide de parcourir à pied l’intégralité du tracé du circuit de Monaco. De nombreux souvenirs resurgissent tout au long de cette ballade, la sortie d’ Ayrton Senna juste avant le Tunnel, les crashs sous le tunnel, les fabuleux passages de Senna dans les S de la piscine… J’ai l’occasion également d’admirer les fabuleux Yachts ancrés devant le Yachting Club de Monaco. Direction ensuite le Zelo’s pour cette première soirée Bridgestone. Je fais connaissance de l’équipe française de Bridgestone et des « collègues » blogueurs et journalistes conviés à l’évènement.
Le lendemain, les choses sérieuses commencent. Direction les hauteurs de Nice pour assister à la grande présentation. Bridgestone a sorti les grands moyens (façon Keynote d’apple), danseuse, show lumière et surtout la nouveauté dans le secteur du pneumatique, celui qui va « changer la donne » : le DriveGuard.
La technologie DriveGuard permet ainsi de continuer à rouler même avec un pneumatique à plat, sans compromis sur le confort et la sécurité. L’avantage de cette technologie (par rapport au Run Flat par exemple) est qu’il peut être monté sur n’importe quel véhicule équipé d’un capteur de pression (TPMS).
Mais comment ça marche ? (Mode Michel Chevalet)
Bridgestone a renforcé les flans du pneumatique de façon à ce qu’il puisse supporter le poids du véhicule, ceci sans risque d’échauffement et donc d’éclatement.
Le but étant de pouvoir rentrer chez soi safe ou de rejoindre un centre de réparation, 2 conditions doivent être respectées :
– ne pas dépasser 80 km/h
– se limiter à une distance de 80 km.
J’ai pu échanger avec les ingénieurs Bridgestone sur cette nouvelle technologie. En cas de pneumatique crevé, n’importe quelle station sera en mesure de réparer le pneu dans les mêmes conditions qu’une gomme classique (gros plus par rapport au Run Flat). J’ai également pu observer différentes recherches sur l’avenir du pneumatique, comme ce prototype sans air à ailettes, qui pourrait être l’avenir du pneu dans des conditions de routes difficiles (en Afrique par exemple).
Bridgestone avait également prévu un atelier pratique avec le changement d’un pneumatique dans des conditions réelles, histoire de bien se rendre compte que changer un pneu c’est « galère ». J’ai fait équipe avec les amis d’Autocult et Miss280ch. On a fait « péter » un temps avec un changement de pneumatique façon « pit stop F1 » en moins de 4 minutes ! L’expérience fut bien plus compliquée pour d’autres équipages. En conditions réelles, ils seraient restés plantés sur le bord de la route.
Tout ceci c’est bien beau sur le papier mais qu’en est-il sur la route ?
Justement Bridgestone nous a préparé une séance d’essais au volant de compactes (308, Megane, Auris). Notre instructeur est tout simplement un ancien pilote de Formule 1 bien connu des passionnés : l’italien Stefano Modena.
Mise en pratique : un gros clou de charpentier est planté dans le pneumatique, il est ensuite retiré avant de prendre le volant. La roue avant gauche est à plat, une boucle sur les routes des hauteurs de Nice va me permettre de me faire mon idée sur le DriveGuard.
Je prends le volant, sur les premiers mètres je me rends compte que la voiture a tendance à légèrement tirer à gauche, il y a des vibrations anormales au volant et le bruit de roulement est plus élevé qu’à l’habitude. Je roule à vitesse modérée et peut sans aucun problème appréhender les différentes courbes de l’arrière pays Niçois. Chose surprenante, au fur et à mesure des kilomètre et de l’échauffement du pneumatique, les vibrations ont tendance à se réduire, ainsi que le bruit de roulement. Bien sûr il ne faut pas attaquer fort dans les courbes ou se lancer dans de très gros freinages. Le voyant au tableau de bord nous rappelle que la roue avant gauche est crevée même si on a vite tendance à l’oublier.
Le bilan au volant est clairement positif, le DriveGuard permet de continuer sa route pour effectuer une réparation en toute sécurité. On ne reste plus en panne sur la route, le pneu permet de rentrer en toute sécurité. De plus, Bridgestone nous annonce que le prix de vente de ce pneumatique sera très proche du prix d’un pneumatique « classique » haut de gamme. Ces pneumatiques risquent fort de devenir une monte incontournable pour les constructeurs. Pour ma part je suis convaincu par ce produit, reste à confirmer ces impressions sur un test routier d’une plus grande durée.
Il est temps de rejoindre Cannes et son célèbre Hôtel Martinez, pour une nouvelle soirée Bridgestone sur la célèbre Croisette. Le lendemain matin, une grosse surprise nous attend mais patience, j’en parlerai dans un prochain article.
Merci unmec.fr pour les photos avec Stefano Modena et le pneumatique « planté »