Vous avez dit Puma ? Ford Puma ? Oui bien sûr, il était sympa ce petit coupé des années 90, avec ses formes toutes en rondeur. Quoi ?? un SUV en 2020 ? et ils ont repris le même nom ???
Et oui, présenté au salon de Francfort 2019 où j’avais tenté de l’apercevoir (il rencontrait beaucoup de succès pendant les journées presse), le Ford Puma revient sous les traits d’un SUV compact, LA catégorie du moment. Il aura en effet à affronter, entre autres, les Peugeot 2008, Renault Captur, Nissan Juke etc…
Direction Aix-en-Provence, son mistral et le spectaculaire campus « The Camp », pour essayer celui en qui Ford fonde de nombreux espoirs.
Long de 4m19, et basé sur la plateforme de la Fiesta, ce Ford Puma présente un design très dynamique, quasi sportif. Plutôt bas, lignes acérées, il est affûté et semble prêt à bondir avec ses optiques qui rappellent la Ford GT.
Pour cette première journée, j’essaye la version Titanium munie d’un moteur 1,0 EcoBoost de 125 ch mais surtout disposant d’une technologie Micro hybride. Mais c’est quoi ? Tout simplement on prend un moteur thermique (essence en l’occurrence) et on lui greffe un alterno démarreur de 11,5 kW et une batterie 48 V. La batterie se recharge dans les phases de décélération et de freinage, puis le moteur électrique fournit une assistance électrique dans les accélérations avec l’énergie ainsi accumulée. L’intérêt ? une baisse sensible de consommation et des émissions de CO2, et plus de peps dans les phases de démarrage puisque cette technologie procure 50% de couple en plus. Mais contrairement aux hybrides Toyota par exemple, il ne peut rouler en 100% électrique, le moteur thermique reste toujours allumé.
A l’intérieur je découvre un dessin plutôt classique mais bien pensé. L’instrumentation est 100% numérique et un grand écran 8 pouces vient prendre place au centre du tableau de bord. Suivant le mode de conduite choisi (Normal, Eco, Sport, Faible adhérence et Trail) l’affichage change de design. A noter que le mode Sport augmente le couple de 10%.
Les sièges sont bien dessinés et l’espace à bord est très satisfaisant. Mention spéciale pour le coffre et ses 450 l et surtout pour son emplacement « Megabox », sorte de compartiment sous le seuil pouvant accueillir une valise cabine mais surtout un compartiment lavable ce qui est parfait pour mettre une combinaison mouillée de surf ou des bottes pleines de boue : bien pensé. Ultra pratique également la plage arrière souple fixée au coffre. Plus besoin de sortir la tablette (on ne savait jamais où la mettre) quand on rabat les sièges.
Direction, le centre ville d’Aix-en-Provence, ville que je connais bien pour y avoir été étudiant, pour apprécier son comportement en milieu urbain. La ville est son domaine, rayon de braquage court, excellente visibilité, commandes souples, il s’y montre très à l’aise et fait le job.
Pour savoir s’il est à la hauteur sur la route, je décide de l’emmener sur les petites routes exigeantes au pied de la Montagne Sainte Victoire. Des routes sans compromis, aux nombreuses epingles et enchainements de virages plus ou moins rapides. Et bien, il est à l’aise partout ce Puma, avec un comportement sportif et joueur. Dans tous les cas, c’est super agréabe de rouler à son bord. Seuls les 125 ch du moteur montrent leurs limites dans les montées ou les relances, et il faut souvent jouer de la boite de vitesse qui heureusement a un très bon guidage.
Niveau confort, comme souvent chez Ford c’est assez ferme, mais c’est le prix à payer pour ce comportement routier irréprochable. Ce qui est assez remarquable c’est qu’il y a très peu de roulis, on n’a pas du tout l’impression de rouler dans un SUV, de plus la précision de la direction est très bonne et on se surprend à vraiment prendre du plaisir.
Deuxième journée, aujourd’hui je prendrai le volant de la version ST-Line X avec toujours un 3 cylindres 1,0 Ecoboost MicroHybride mais développant cette fois 155 ch.
Dès les premiers revêtements dégradés, je constate que c’est vraiment très (trop ?) ferme. Typé plus sportif avec ses réglages de supensions et ses grandes roues, ça vire encore plus à plat, ça passe même fort dans les virages et les 155 cv deviennent vite frustrants. C’est mieux que le 125 mais on en aimerait encore plus, tant ce chassis est capable « d’encaisser » une belle puissance. Les ingénieurs de Ford ont encore fait du bon boulot pour les trains roulants et le comportement routier n’a rien à envier à la 2008 par exemple.
A l’intérieur, cette version 155 montre son esprit sportif avec la présence d’alu du plus bel effet. Niveau multimédia, un système audio B&O doté de 10 hp balance un son de belle qualité avec une grande ampleur. Le GPS n’est pas le top du genre mais il fait le job. Ce qui me gêne un peu plus pour une voiture de 2020, c’est le nombre de boutons dans l’habitacle et sur le volant. Tout ça gagnerait à être épuré et simplifié pour une meilleure ergonomie d’ensemble.
A noter que ce Ford Puma est connecté et peut se transformer en hotspot Wifi. De plus une application « FordPass » permet de verrouiller, déverrouiller, chauffer ou refroidir son véhicule, depuis le smartphone, un peu à la manière de l’appli Tesla.
Niveau équipements, sièges massants et même chauffants sont une première dans la catégorie. Les aides à la conduite ne sont pas en reste avec le « Co Pilot 360 », le régulateur adaptatif, le freinage d’urgence, le maintien dans la voie, l’aide à l’évitement etc … Il y a même un système d’alerte « danger immédiat » via le Cloud, un peu à la manière des dernières Porsche par exemple.
Le bilan est donc plus que positif pour ce nouveau venu, il apporte une nouvelle offre solide dans la catégorie et ses tarifs sont plus contenus que la plupart de ses concurrents. En fait, il ne lui manque qu’une bonne boite automatique pour un tableau parfait. Heureusement, une boîte automatique double embrayage 7 rapports devrait arriver rapidement au catalogue (ainsi qu’une version diesel).
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