Je ne vais pas vous cacher mon bonheur de retrouver en essais une marque que j’aime particulièrement : Mitsubishi. De la Lancer au Pajero, Mitsubishi c’est beaucoup de souvenirs d’enfances et c’est , pour moi, toujours un plaisir de revoir la marque aux 3 diamants.
Direction la belle Suisse allemande pour essayer la 4ème génération d’un modèle iconique chez le constructeur japonais : l’Outlander PHEV ! La précédente génération a, sans faire de bruit, été un immense succès en France avec 8 500 exemplaires vendus. Le nouveau Outlander revient plus statutaire et efficient que jamais !
Un SUV 4×4, un vrai !
La production moderne a tendance à coller le mot SUV sur tout ce qui sort des usines. L’Outlander est un SUV 4×4, un vrai : avec de la garde au sol, de l’espace à bord et une assise haute. Il n’est pas là pour faire ersatz, il a ça dans son ADN et c’est tant mieux, c’est tout ce que j’aime.
Commençons par cette face avant plus que musclée, on retrouve le marqueur stylistique des « Dynamic Shield » chromés qui entourent la calandre, les phares leds et cette silhouette massive. On aime ou on déteste, perso j’adore. Il ne passera pas inaperçu dans votre rétroviseur, c’est certain !
Son gabarit général fait qu’on le remarque également : 4m71 de long, 1m75 de haut et une largeur raisonnable de 1m86.
De profil, les flans sont creusés pour donner plus de dynamisme, J’avais la chance d’avoir une config avec la nouvelle couleur Moongrey qui lui va particulièrement bien et les grandes roues 20 pouces.
L’arrière est plus classique, sa forme en forme d’hexagone est un bel hommage au mythique Pajero. Si le style général ne révolutionne pas le genre, il inspire la robustesse et le sérieux de la marque.
Un intérieur premium
Si le précédent Outlander semblait bloqué dans les années 90, ce nouveau modèle est bien dans l’air du temps. On retrouve dans l’habitacle une immense dalle centrale et un combiné instruments entièrement digital, avec en plus un affichage tête haute très efficace. Autant le dire tout de suite, il y a beaucoup de boutons, beaucoup trop. L’ergonomie gagnerait à être simplifiée et épurée. Oubliez également les graphismes de l’info-divertissement, ce n’est pas vraiment dans ce domaine que Mitsubishi sort du lot (c’est un peu le cas de tous les constructeurs japonais).
Derrière le volant, on retrouve les palettes de réglage des modes de régénération électrique qui permettent de la régler sur 6 niveaux différents. À noter qu’il existe en plus un mode One Pedal particulièrement efficace.
Tout comme l’extérieur, l’intérieur inspire la robustesse et le sérieux avec de beaux matériaux et clairement une montée en gamme pour Mistubishi. D’ailleurs, la marque s’est associée à Yamaha pour procurer à cet Outlander, une sono digne d’une salle de concert.
L’espace à bord est royal, on est loin de la mode actuelle des consoles centrales énormes qui me gênent souvent au niveau des genoux. Sur cette console se trouve la molette de sélection des nombreux modes de conduites.
À l’arrière, même constat : beaucoup d’espace pour les passagers, avec une belle lumière dans l’habitacle procurée par le grand toit ouvrant panoramique.
Concernant le coffre, on aurait pu s’attendre à un peu mieux, compte tenu du gabarit du véhicule, avec un volume de chargement de 472 litres. Il n’y a pas de version 7 places prévues.
Je remarque avec déception la disparition des prises 220 volts, bien utiles sur la précédente version.
Sur la route : une électrique… en mieux !
La première chose apparait quand on se met au volant de ce nouveau Outlander, c’est la facilité de prise en main. On dispose d’une excellente visibilité, la direction est douce et précise et le rayon de braquage plutôt court, ce qui fait qu’on oublie complètement son gabarit. L’autre point, c’est le confort et le silence. Que ce soit sur un revêtement dégradé ou même des chemins, les suspensions absorbent royalement les aspérités. Comme les sièges sont excellents, vous vous sentez prêts à avaler les kilomètres pour de longs road trip parcouru essentiellement… en électrique. Et oui qui dit bon PHEV, dit excellentes capacités en propulsion électrique. Rendez-vous compte, cet Outlander est capable de rouler 85 km en 100% électrique et ceci jusqu’à 135 km/h (vérifié sur mon parcours). Il peut ainsi parcourir 844 km avec son autonomie cumulée thermique + électrique (capacité recharge de 22kWh pour une batterie de 22,7 kWh).
De plus, avec une puissance combinée de 306 ch, la réserve de puissance est plus que confortable pour affronter la route. Je suis même surpris par le dynamisme de cet Outlander. Bien sûr, avec un poids de 2,1 tonnes, il convient de faire un peu attention sur les belles routes sinueuses de Suisse, mais le freinage répond toujours présent avec mordant.
De plus, en se mettant en mode « one pedal », je me rends compte que la régénération des batteries est diablement efficace en descente. Je pense n’avoir jamais dépassé les 3,5l/100 km sur le long parcours qui comportait de l’autoroute, des nationales, des villes et des petites routes de montagne. Ce système PHEV Mitsubishi est d’une efficacité redoutable. Et encore une fois, le tout avec un véhicule 4 roues motrices et la fameuse technologie S-AWC !!
Le moteur thermique n’entraine jamais directement les roues, il sert de support aux 2 moteurs électriques qui eux se chargent de transmettre la puissance aux 2 essieux du Outlander. Le petit bémol sur les routes de montagnes empruntées, c’est le bruit du moteur thermique quand la batterie est limite et qu’il « forcent » pour faire monter notre gros bébé. Le moteur monte dans les tours un peu à la façon d’une boite CVT Toyota, c’est un désagréable, mais en aucun cas rédhibitoire vue l’efficacité du système et les consommations ridicules affichées.
Différent et efficient
Disponible à son lancement à partir de 49 990 euros, cet Outlander propose une offre fraiche et différente dans le paysage des SUV PHEV. Seul le Toyota RAV4, bien plus banal et répandu et à la présentation moins flatteuse, pourra venir marcher sur ses plates-bandes. Ma version d’essai « full option » est affichée à 66 000 euros, ce qui reste encore très concurrentiel compte tenu du niveau d’équipement proposé.
Cet Outlander est capable de tracter jusqu’à 1,6 tonne. Il subira malheureusement le malus au poids (presque 5000 euros) mais il propose une garantie de 8 ans ou 160 000 km.
J’ai été très séduit par cet Outlander : le sérieux de Mitsubishi n’est plus à démontrer, sa maitrise de la traction intégrale non plus et aujourd’hui, on peut dire que Mitsubishi est devenue la référence en matière de véhicules hybrides rechargeable !
Bonus : Le musée Emil Frey et l’hôtel Meilenstein
En bonus de ces essais Outlander, j’ai eu l’occasion de découvrir 2 endroits assez incroyables pour tous passionnés d’automobiles.
- Le premier est l’hôtel Meilenstein à Langenthal : celui-ci intègre au cœur même de l’hôtel, une collection magnifique de F1 et de véhicules de tourisme. Lotus F1 d’Ayrton Senna, Ferrari F1 de Michael Schumacher, F40, Testarossa etc… C’est vraiment à découvrir et vous donne le sentiment de dormir dans un musée.
- L’autre lieu, c’est le musée Emil Frey à Safenwill. Emil Frey est un mécanicien suisse, un pilote de moto et surtout un entrepreneur. Le groupe Emil Frey est le plus gros distributeur de véhicules en Europe avec plus de 17 milliards CA !. Il est à l’origine de l’arrivée de Mitsubishi en Europe et en France ! Le musée présente sur 3 niveaux l’histoire du groupe et de ses importations. Mention spéciale aux fabuleuses Jaguar Type E, Aston Martin et bien entendu aux premières Mitsubishi et Subaru arrivées sur le sol européen.
Je vous invite à découvrir ces endroits fabuleux dans mes stories Instagram ICI.