Il y a quelques jours, Hyundai levait le voile sur le Concept Three préfigurant le futur de la gamme 100% électrique. Le constructeur coréen poursuit donc le développement de cette dernière, que ce soit sur les plus petits segments avec l’Inster, déjà présentée ici, ou sur les plus grands avec ce nouveau IONIQ 9. Un grand SUV familial premium disposant de différentes variantes plutôt étonnantes.
Embarquez avec nous et découvrez ce dernier dans un cadre aussi audacieux que son design.
Pixelisation
Une fois n’est pas coutume, ce nouveau modèle reprend les codes stylistes de la gamme électrifiée. Les pixels sont de retours et il est impossible de passer à côté. Que ce soit sur la signature lumineuse, dans les optiques matriciels à LED ou encore discrètement dissimulés dans la calandre pleine, la face avant en est recouverte ! Une identité forte qui se reconnait entre toutes. Les seules ouvertures à l’avant sont les clapets actifs, qui viendront s’ouvrir en cas de besoin afin de refroidir le système électrique.
Les éléments en noir laqués de notre finition de milieu de gamme, se marient parfaitement bien au beau vert métallisé tout en apportant une touche premium au SUV. On les remarque surtout au niveau des passages de roues entourant les jantes de 20″. Le profil, très lisse, vient être cassé par une seule ligne forte, au niveau de la porte arrière. Celle-ci vient créer le galbe de l’aile reliant directement à l’optique qui, vous vous en doutez, est bourré de pixels. J’aime beaucoup le fait que ces derniers fassent tout le tour du véhicule. En effet, le feu stop traverse la face arrière en créant donc un « U » inversé.
Le IONIQ 9 affiche un design audacieux et massif. Avec des dimensions de 5m06 de long sur 1m98 de large et 1m79 de haut, on comprend vite que cet SUV a été conçu pour le marché nord Américain. Cela dit, il se manie assez facilement et la caméra 360°, disponible à partir de la seconde finition, aide durant nos manœuvres. D’ailleurs, cela ne l’empêche pas d’avoir un Cx, raisonnable au vu du gabarit, de 0,25.
Business cosy
Si l’extérieur adopte un design linéaire, l’habitacle opte lui pour de la rondeur. La planche de bord arbore différents tons mélangeant gris alu, noir laqué ou encore de l’imitation bois afin de proposer un environnement cosy, accentué par cette sellerie bi-ton du plus bel effet. Son blanc cassé apporte une atmosphère premium, et ce, jusqu’au bas des panneaux portes où l’on retrouve un insert en gris alu signé Bose. Ce sont eux qui équipent les deux finitions hautes d’un système audio à 14 haut-parleurs à réduction de bruit. Oui, comme sur les casques audio ou les écouteurs. En compagnie des doubles vitrages latéraux, il optimise l’insonorisation en permettant de réduire le bruit ambiant de quelques dB dans l’habitacle.
La double dalle incurvée de 12,3″ apporte une touche technologique à la planche de bord. Le compteur numérique affiche toutes les informations liées à la conduite et changera d’apparence en fonction des modes de conduites (Eco, Normal, Sport et My drive). L’écran central incorpore un système d’info-divertissent réactif et intuitif. Le GPS est pourvu d’un planificateur permettant de prévoir son trajet et les arrêts recharge si besoin. Apple CarPlay et Android Auto sont bien évidement de la partie en sans fil ou en filaire sur l’une des 7 prises USB-C du véhicule. D’ailleurs, six d’entre elles délivrent 100 W, de quoi charger tous vos appareils électriques très rapidement. Si vous préférez, un chargeur à induction est également mis à disposition sur la console centrale.
Gros point fort, la gestion de la climatisation s’effectue directement sur un petit écran tactile dédié avec une touche pour chaque besoin. Un très bon compromis ! En revanche, dû au fait qu’il soit incurvé, l’utilisation de l’écran central depuis le siège passager est peu ergonomique, il va falloir se tendre pour accéder au côté gauche de ce dernier.
L’assemblage s’avère soigné et les commandes offrent un feeling premium avec des clics sourds. Pour certains, cela peut paraitre être des détails, mais personnellement, à l’usage quotidien, je trouve qu’avoir cette impression haut de gamme est un plus appréciable. Et cela passe aussi par tous les équipements proposés. Les assises peuvent être chauffantes et ventilées, le conducteur a droit à une fonction massante et surtout, les réglages de ces derniers sont infinis. En effet, les sièges disposent d’une multitude de réglages, dont un repose-genoux digne d’un sofa qui viendra surélever vos jambes.
Avec tout ça, vous l’aurez compris, c’est une belle invitation au voyage. Les trajets en famille s’effectueront sans encombre grâce aux nombreux rangements et aux 11 portes gobelets dispersés dans tout le véhicule. C’est à se demander s’il est bien coréen et non pas américain ! Mention spéciale à l’accoudoir central à double-fond ouvrable dans les deux sens.
Tout comme à l’avant, les passagers du second rang ont droit à des sièges chauffants et ventilés ainsi qu’au même niveau de finition. La climatisation pourra être gérée à l’aide des commandes situées à l’arrière de la console centrale et sera diffusée, au 2è et au 3è rang, grâce à des aérations situées au plafond. On profite également de la luminosité apportée par le grand toit panoramique ouvrant et des imposants vitrages latéraux.
La banquette divisée en 40/60 est coulissante, ce qui permettra de libérer de l’espace aux jambes pour le dernier rang sans pour autant négliger celui du second. Même avancés au maximum, nous gardons un espace convenable tout en libérant assez d’espace pour un adulte au 3è rang. Car oui, malgré ma taille d’1m84, mes genoux ne touchaient pas le dossier et j’avais encore suffisamment d’espace au-dessus de la tête !
Et qui dit voiture familiale, dit coffre. Et je dois dire que l’on est servi. En configuration 5 places, le volume de chargement sera de 908 L contre 338 L lorsque les 7 sièges seront déployés. Mais ce qui est véritablement impressionnant, c’est qu’une fois que tout est rabattu, ce ne sont pas moins de 2 494 litres qui s’offrent à vous ! On pourra alors facilement y placer un matelas et dormir dedans ^.
Les câbles de recharge pourront être rangés dans le sous plancher aux côtés du cache bagage ou bien dans le frunk de 88 L sur la version propulsion ou 52 L sur le modèle présenté. Si vous souhaitez tracter une remorque, sachez qu’il pourra tirer 750 kg non freinés et jusqu’à 2500 kg sur les versions 4X4 ou 1600 kg sur la propulsion si celle-ci est freinée.
Je vous l’annonçais plus tôt, le IONIQ 9 dispose de variantes moins ordinaires. Si je vous le présente en version 7 places, sachez qu’il existe aussi deux versions 6 places. La première embarque, un peu comme dans un van, deux sièges pivotants au 2è rang que l’on va uniquement pouvoir utiliser à l’arrêt. La deuxième, mise sur le confort ultime avec des sièges nommés « relaxation » dotés d’accoudoirs et des mêmes repose genoux qu’à l’avant. Il sera donc possible d’allonger son siège et de voyager comme en business class !
Sous le capot
Le IONIQ 9 est proposé en 3 niveaux de puissance, correspondant aux 3 finitions :
– La Creative, seule version propulsion, développe 218 ch et 350 Nm
– L’Executive a droit à 307 ch et 605 Nm distribués aux quatre roues
– Enfin, la Caligraphy sort la cavalerie avec pas moins de 428 ch et 700 Nm !
Pour ce qui est de la batterie, toutes les versions ont droit à la même : une batterie 110,3 kWh qui offrira entre 600 et 620 km d’autonomie en cycle mixte WLTP selon la version. Celle-ci dispose d’un préconditionnement et sa charge de 10 à 80% s’effectuera en 24 minutes sur une borne rapide grâce à une charge encaissant jusqu’à 232 kW en pic. En type 2, le débit accepté sera de 11 kW et il faudra compter environ 10h pour une charge équivalente. On a donc là un des SUV qui charge le plus vite du marché au vu de sa capacité de batterie. Sur cet exercice, c’est d’ailleurs le plus performant de son segment !
Ceux qui prendront au pied de la lettre le fait que l’on puisse dormir dedans, seront contents d’apprendre qu’il sera possible d’alimenter un appareil externe grâce à la fonction V2L.
Sur la route
Les 307 ch de notre finition Executive sont très largement suffisants, et ce, sur tout type de route. J’aurais été curieux d’essayer la version de 218 ch afin de vérifier si c’est également le cas, car, il faut tout de même noter que le poids du IONIQ 09 est assez élevé. En effet, le poids se situe entre 2549 kg pour la propulsion et 2689 kg pour la plus haute. Cela dit, avec le couple instantané de l’électrique, je ne pense pas que cela pose un problème. Une chose est sûre, la version de 428 ch n’a pas grand intérêt. Certes, c’est toujours rigolo d’avoir des accélérations franches, mais là n’est pas la philosophie du véhicule.
Ce dernier n’aime pas trop être bousculé et ne procure pas de réel plaisir à être conduit dynamiquement. Il a été conçu comme un SUV confortable, pensé pour que les longs trajets restent toujours une partie de plaisir. Et cela est en partie dû aux pneus épais et aux suspensions moelleuses. Celles-ci absorbent bien les dos d’ânes et diverses imperfections de la route, mais reste un poil fermes sur les petites déformations, comme les bouches d’égouts par exemple. J’aurais apprécié des suspensions pilotées ou pneumatiques qui auraient pu apporter un confort optimal à cet SUV routier.
L’un des points important lorsqu’on parle d’une voiture électrique, c’est sa consommation d’énergie. Durant notre essai, nous avons eu l’occasion de parcourir presque 400 kilomètres sur différents types de route : ville, départementale ainsi qu’une large partie d’autoroute. Sur le trajet total, nous avons constaté une consommation moyenne de 23,6 kWh/100 km sachant que nous avons testé les capacités dynamiques du véhicule. Au régulateur, à 130 km/h, avec la clim d’activée, la moyenne était de 25,3 kWh/100 km.
Pour maximiser l’autonomie, Hyundai propose 3 modes : le mode One Pedal, nous permettant de gérer l’accélérateur et le frein à l’aide d’une seule pédale, 4 niveaux de puissance de freinage regénératif (de la roue libre à quelque chose de plus puissant) et enfin le mode auto qui va s’adapter selon les conditions de conduite. Ce dernier est couplé à un système de conduite intelligente qui adapte l’allure au tracé. Si nous approchons d’un rond-point ou d’une courbe, il va automatique ralentir. Cela marche aussi avec la reconnaissance des panneaux puisqu’il va adapter l’allure aux limitations de vitesse.
Tout cela m’amène aux aides à la conduite. Le IONIQ 9 est très généreux dans ce domaine, on retrouvera l’avertissement d’angle mort par caméra (super pratique !), l’alerte de circulation transversale, le Park Assist (aussi gérable à distance avec la clé), le maintient dans la file, le régulateur adaptatif et bien d’autres. Ces deux derniers sont convaincants et bien calibrés afin de rendre vos longs trajets plus agréables. En revanche, ce qui l’est moins, ce sont les bips à chaque changement de limitation de vitesse. Ils peuvent être désactivés, mais nous perdons alors la lecture des panneaux… Cela dit, on note l’effort fait part Hyundai de donner la possibilité de désactiver l’alerte de survitesse directement par un appui long sur le bouton mute du volant.
Pour finir
Pour acquérir le IONIQ 9, il faudra compter 69 900 € pour une configuration 7 places en finition Creative. La variante 6 places est, elle, plus chère, compte tenu du fait qu’elle vient automatiquement dans la finition haute Caligraphy. Son prix de départ est de 87 900 €, que ce soit avec les sièges pivotants ou relaxation. Notre modèle d’essai est quant à lui affiché à 82 500 €, peinture métallisée optionnelle comprise.
Le porte-étendard de la marque coréenne propose une expérience haut de gamme pour toute la famille. Son autonomie, généreuse, et ses recharges rapides permettront de réaliser de grandes distances sans aucun problème, parfait pour les départs en vacances et les trajets quotidiens des familles nombreuses ! On apprécie les variantes originales des modèles 6 places donnant une autre dimension aux SUV routiers.