Enfin ! Enfin, nous pouvons mettre la main sur cette nouvelle Renault 5. Celle qui fait tant parler d’elle depuis quelques années déjà. Elle a tout cassé au mondial de l’auto cette année ! Mais cet engouement est-il mérité ? C’est ce que je suis allé vérifier sur les routes du Sud de la France !
Néo-rétro
Ce terme décrit parfaitement le design de cette R5. En ce moment, Renault a l’air d’avoir un faible pour ce style, et cela se confirme lorsque l’on voit la gamme envisagée pour ces prochaines années. La « renaulution« , comme ils l’appellent, débute avec cette ré-interprétation de la Renault 5 !
Impossible de passer à côté de tous les détails rappelant cette dernière, tout d’abord les feux, qui nous font étrangement penser à ceux d’antan. Modernisés, ils adoptent une signature lumineuse divisée en deux parties : la première, dans l’optique, est en forme de « viseur« , la seconde se situe, elle, sur le bouclier et rappelle les longues portées de la Turbo 2 qui courait en rallye !
Le drapeau français nous informe, en premier lieu, qu’il s’agit d’une voiture française, mais également que celle-ci est fabriquée en France. Cocorico ! La prise d’air du capot laisse place à une indication de niveau de batterie, le 5 se divise en cinq barres correspondantes chacune à 20 % de batterie.
Le profil reste lui très lisse, mais se voit tout de même élargi au niveau des ailes, très bodybuildées, octroyant un air dynamique au véhicule. Bien posée sur ses jantes de 18″ placées au quatre coins de la voiture, la R5 affiche des proportions cohérentes et réussies avec ses 3m92, de quoi la situer entre une Twingo et une Clio.
Notre modèle d’essai était équipé du pack de stickers rouges (optionnel) se mariant parfaitement à l’insert de la même couleur, qui parcoure tout le véhicule. La personnalisation est au rendez-vous avec pas moins de 200 combinaisons différentes, sans compter les accessoires intérieurs originaux.
Les feux arrière, reliés par un bandeau noir texturé, reprennent également le style de la Turbo 2 avec les prises d’air, cette fois-ci factices, rejoignant l’aile arrière. Notre finition haut de gamme « Iconic Cinq« , se dote de contours de caisse en noirs laqués offrant un look premium. Renault ne met pas de côté les finitions inférieures puisque, même s’ils sont en plastique brut, les bas de caisses de ces versions ont eu droit à un travail de texture rendant la pièce visuellement plus attrayante.
Vous avez dit vintage ?
Retour dans les années 70 à l’intérieur, lorsque les tissus colorés et le jean étaient en vogue ! Ce dernier recouvre l’habitacle de la finition « Techno » quand le tissu jaune revêt celui de l’Iconic Cinq. J’ai vraiment un faible pour ce coloris, il se marie parfaitement avec notre modèle peint en « Jaune Pop« . Ça matche complètement avec le dessin très vintage des assises rappelant celles d’époque. Dans le thème, on pense aussi au plafonnier gaufré qui comble le toit. Il n’est pas possible d’opter pour un toit ouvrant pour l’instant.
Le tout peut être saupoudré d’accessoires tels que des vides poches réalisées en impression 3D, un porte-baguette pour rester dans la french touch. Et on ajoute les coques à glisser sur le très original sélecteur de vitesse, dessiné en forme de rouge à lèvre.
Celui-ci est situé derrière le volant que l’on connait bien puisqu’il est partagé avec différents modèles de la gamme. Côté infotainment, on retrouve Android Automotive, toujours aussi fluide et intuitif, ainsi que tous les services Google. Maps est donc de la partie aux côtés d’une cinquantaine d’applications ainsi que de l’assistant vocal « Reno » lui-même lié à ChatGPT, vous pourrez alors lui poser toutes les questions qui vous passent par la tête !
Le compteur digital de 10″, tout comme l’écran central, propose quant à lui différents affichages personnalisables dont un avec le GPS au centre. L’incrustation de ces deux écrans sur la planche de bord adopte elle aussi un look vintage, puisqu’avec les boutons de volumes, situés sur le dessus, nous rappellent les radios portables des années 80 ! Le mélange entre technologie et rappels au passé est très réussi !
Même si visuellement ça n’en l’a pas l’air, l’espace aux jambes à l’arrière est suffisant pour un grand gabarit d’1m84 et ce, avec le siège avant réglé pour une personne de cette taille. Il faudra juste prendre en compte qu’avec les batteries situées sous le plancher, les genoux seront assez hauts par rapport à l’assise. Celle-ci se montre tout de même confortable, j’aurais juste apprécié une prise USB afin que les passagers puissent recharger leurs téléphones sans se brancher à l’avant.
Le coffre, très profond, propose quant à lui 326 L de chargement et jusqu’à 1106 L une fois la banquette divisée en 40/60 rabattue. Vous pouvez apercevoir que nous avons réussi à caser une valise cabine, deux grands sacs à dos ainsi qu’un grand sac de voyage et qu’il reste encore de la place !
Sous le capot
3 motorisations
seront proposées sur cette R5 :
– L’entrée de gamme avec 95 ch et sa petite batterie de 40 kWh proposant jusqu’à 312 km d’autonomie, qui sera disponible début 2025 à partir 25 000 € hors bonus.
– Une seconde de 120 ch, venant aussi avec la batterie de 40 kWh, avec une autonomie de 312 km, qui arrive très prochainement.
– Et celle que je vous présente aujourd’hui disposant de 150 ch et de la grande batterie de 52 kWh affichant une autonomie de 410 km en cycle mixte WLTP.
– La recharge de 15 à 80% se fera en 30 minutes grâce à la prise CCS Combo encaissant jusqu’à 100 kW en pic. La prise Type 2 encaisse quant à elle 11 kW. Notez que la puissance de charge sur la batterie de 40 kWh sera limitée à 80 kW.
En termes de consommation, nous avons réalisé une moyenne de 15,1 kWh/100 km sur notre parcours principalement basé sur de la départementale et de la ville. Pas d’autoroute à 130, mais de la voie rapide à fort dénivelé à 110 km/h, sur laquelle nous étions à environ 20 kWh de moyenne. Vous l’avez compris, il était compliqué de réaliser une consommation réaliste durant cet essai.
Aussi agréable à regarder qu’à conduire ?
Sur la route, cette R5 se montre polyvalente. Elle allie confort et dynamisme avec une direction, certes souple, mais directe lui accordant un comportement de petit karting. Les réglages des suspensions favorisent donc le confort, avec un rythme soutenu sur route sinueuse, ces dernières se montrent donc parfois un peu molles. Ceci dit, ce n’est pas son rôle, l’Alpine A290 se chargera de la sportivité !
Son petit gabarit facilite la conduite urbaine et les manœuvres se font en un claquement de doigts grâce à un angle de braquage réduit. Mais cette R5, équipée de la batterie de 52 kWh, ne se contentera pas que de la ville puisque, moyennant quelques arrêts recharges, des longues distances seront largement envisageables. On visera alors les 225 voir 250 km d’autonomie si l’on roule à 110 sur autoroute.
Sur ces dernières, on profitera de systèmes d’aides à la conduite convaincants, eux-mêmes repris des modèles de gamme supérieure, ce qui est assez appréciable sur une entrée de gamme. Avec ce moteur de 150 ch, les accélérations sont franches à basse vitesse et suffisantes à plus grande allure. À voir ce que proposent les versions 120 et 95 ch, mais je ne doute pas que cela se fera sans problème pour des trajets urbains.
On note le fait que les puissances sont raisonnables pour des véhicules électriques, on a plus l’habitude de voir du 150, 200 voir 300 sans réelle utilité sur des voitures de tous les jours !
Seul bémol, j’ai noté une insonorisation un peu légère, en ville, on a vite tendance à entendre tous les bruits des voitures et piétons environnants, dommage.
Pour finir
Cette nouvelle Renault 5 débute actuellement à partir de 33 490 € hors bonus dans sa finition de milieux de gamme « Techno » et la motorisation la plus puissante. Le modèle jaune présenté dispose de la finition la plus haute « Iconic Cinq » proposée à partir de 35 490 €.
Fin d’année, les versions 120 ch / batterie de 40 kWh vont arriver avec un tarif plus bas de 3 500 €, avec un prix d’appel de 27 990 € pour l’entrée de gamme « Évolution ». La version 95 ch « Five » arrivera courant 2025 avec un prix d’entrée de 25 000 € hors bonus.
Nous ne sommes pas face à un simple resto mod, ici, c’est bel et bien du néo-rétro pur et dur. Renault a réussi à proposer un véhicule touchant différentes générations qui fait tourner beaucoup de têtes. Une proposition intéressante et originale, reste à voir si la recette va prendre, mais je n’ai pas de gros doutes là-dessus !