Quooouuuaa ? Moouuuaa je n’essaie que des voitures hors de prix ?
Bon ok, ces derniers temps, j’ai essayé pas mal de véhicules très haut de gamme (V12… V10… V6).
Alors cette fois, je me rattrape : je teste LA voiture la plus vendue en France depuis des années, et même la Renault la plus vendue dans le monde : la nouvelle Renault Clio V sur les routes de la région d’Evora au Portugal !
Véritable best seller en France, la Clio revient pour une cinquième version aux changements « Golfiens ». Pourquoi « Golfiens » ? Car les changements de design extérieur se font tout en douceur et seuls les initiés identifieront cette nouvelle Clio, pourtant, toutes les pièces sont nouvelles. D’ailleurs pendant notre essai sur les routes du Portugal, personne ne nous a interpellé pendant nos séances photos, pour observer la nouveauté.
Nouvelle stratégie germanisante pour le style
Comme déjà évoqué, les changements sont plus que subtils: nouvelles signatures optiques, coffre plus haut… Avec une largeur d’1m80 et une longueur plus courte d’1 cm, le gabarit est quasiment le même. La Clio 4 étant toujours un succès commercial, les designers de Renault ont décidé de repartir de cette formule gagnante et dans l’ensemble le style est … le même !
A l’intérieur : Viva la revolución !
La Clio 4 n’était pas forcément synonyme de « jubilation » à l’intérieur, ça faisait clairement « cheap ». Renault devait rectifier le tir et Clio 5 frapper un grand coup dans le secteur des citadines.
Verdict : c’est pas mal du tout, surtout dans la version Intens avec le bandeau blanc qui égaye l’intérieur et lui donne beaucoup de peps.
Au centre du tableau de bord, trône la grande tablette 9,3 pouces au format vertical. Le tableau de bord intègre un affichage digital qui, par contre, n’apporte pas grand chose. Le dessin est assez étrange car il ne concerne que le centre de l’instrumentation. Et il n’est pas personnalisable (impossible par exemple d’afficher le GPS au centre du tableau de bord). Vivement le nouveau « cockpit virtuel » qui devrait arriver à la rentrée.
Pour le reste, on retrouve le, très réussi, bloc de commandes de climatisation déjà vu dans le Duster et une console centrale « flottante » façon Espace. L’habitacle inaugure également un tout nouveau dessin des sièges avec une assise rallongée. Ils sont plutôt confortables mais j’ai trouvé qu’ils manquaient de maintien latéral. Autre point important dans cette catégorie : les rangements. Ils sont nombreux, bien dessinés et la boite à gant est très profonde.
A noter que j’ai largement préféré la finition Intens à la finition RS Line. Cette dernière est très sombre et l’habillage en faux carbone du tableau de bord n’apporte pas grand chose. La Version Intens est beaucoup plus cohérente et agréable à vivre. Côté finition, ça semble inférieur à une Polo mais c’est beaucoup mieux que la Clio 4.
Renault affirme qu’ils ont augmenté la capacité du coffre pour devenir les premiers de la catégorie. C’est loin d’être flagrant à l’oeil, certainement à cause d’un seuil de chargement très (trop ?) haut.
Niveau son, toutes nos version étaient équipée de l’option Bose 9 haut-parleurs, et le rendu était vraiment excellent avec un caisson basse subtilement casé dans le coffre.
Le nouveau système multimédia est vraiment bon : une belle dalle dalle HD, une ergonomie bien pensée, rappelant les applications d’un smartphone, et un GPS intuitif type Google Maps. Ce nouveau système Easy link est vraiment pas mal fichu mais question réactivité… c’est lent ! J’espère que ce point sera amélioré lors d’une prochaine mise à jour. Oui, la Clio 5 sera capable de se « mettre à jour » seule comme le fait une Tesla par exemple.
Ok mais « que passa » au volant ?
Nouvelle Clio, nouvelle plateforme, nouveau toucher de route ?
Oui, clairement cette nouvelle Clio est plus ferme que la précédente génération. Ça reste très confortable, très agréable sur la route et surtout en ville. D’ailleurs, j’ai longuement shooté dans la superbe ville d’Evora qui est essentiellement composée de routes pavées et la Clio s’est très bien comportée sur ces revêtements difficiles. D’ailleurs sur ces pavés, sur autoroute et sur route, j’ai été agréablement surpris par l’insonorisation excellente digne d’une catégorie supérieure.
Cette Clio n’est pas vraiment faite pour une conduite sportive et agressive sur les petites routes de Setubal. Ça reste sécurisant et efficace mais le « fun » n’est pas vraiment au rendez-vous. Sur ce point le match avec la nouvelle Peugeot 208, qui arrive à la rentrée, devrait être intéressant avec deux véhicules à la philosophie « dynamique » certainement différente.
Question moteurs, le premier jour j’ai pris le volant de la version RS Line équipée du moteur 130 ch et de la boite auto EDC 7. Cette nouvelle finition sportive chez Renaut reprend les célèbres initiales RS (pour Renault Sport). Adieu donc la signature GT Line, mais cette Clio n’est pas du tout une sportive. C’est purement des éléments esthétiques et je n’ai pas vraiment été séduit par cette finition.
J’ai été bien plus convaincu par la version TCE 100 Intens. Ce tout nouveau moteur 3 cylindres est juste parfait pour cette Clio. Il est bon partout et se montre à la fois souple en ville et suffisamment puissant pour les longs trajets. Seule la commande de boite un peu « floue » vient ternir le tableau mais c’est pour moi la version la plus homogène.
D’autant plus que les tarifs sont très compétitifs avec un équipement au top : feux full leds, reconnaissance de panneaux, freinage d’urgence, assistant au maintien de voie etc … bref cette Clio V a vraiment tout d’une grande. Cerise sur le gâteau, j’ai eu la confirmation qu’une version hybride arrivera en 2020.
Cette Clio est donc bien partie pour être à nouveau un carton mondial. Ok, elle n’a pas un charme fou, mais au moment du choix final, ses sérieux arguments et son homogénéité devraient l’aider à « squatter » le top des ventes de citadines pour encore de nombreuses années !
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