2021 a été une année historique pour Porsche. La prestigieuse marque Allemande a en effet franchi un cap significatif : celui des 300.000 voitures vendues. Présentée en 2019, le Taycan (la première Porsche électrique) est partie prenante de ce succès, avec un peu plus 41.000 exemplaires écoulés en 2021.
Et la montée en puissance de la sportive électrique ne fait que commencer, avec l’arrivée de nouvelles déclinaisons. Après le lancement en 2021 de la Cross Turismo, la famille Taycan voit aujourd’hui l’arrivée de la version Sport Turismo. Le Taycan Sport Turismo se targue de conjuguer la polyvalence/praticité de la Cross Turismo aux qualités dynamiques de la berline.
C’est en Sardaigne (l’île de beauté Italienne) que j’ai eu la chance d’essayer la Porsche Taycan Sport Turismo, en version Turbo et GTS. Mon essai du meilleur break électrique du marché !
Le plus beau des Taycan !
Si le Taycan Sport Turismo reprend la carrosserie break de la Cross Turismo, elle laisse de côté les attributs « baroudeurs » de la Cross Turismo, au profit d’une ligne plus pure, et encore plus dynamique.
Disposant d’une sacrée présence, le Taycan Sport Turismo possède une silhouette particulièrement élancée (c’est d’autant plus remarquable qu’elle s’étire sur près de 5 mètres de long -4,96 m pour être précis-). La célèbre
« flyline » Porsche (comprenez la ligne de toit fuyante) est évidemment de la partie. On est loin, très loin des breaks taillés à la serpe !
La version GTS dispose d’appendices aérodynamiques spécifiques, à l’image des jupes de caisse, siglées GTS.
Un habitacle de haute volée, et de vrais aspects pratiques
Le Taycan Sport Turismo reprend la planche de bord de la berline. Même si les écrans pullulent à l’heure actuelle, le Taycan pousse le curseur encore plus loin dans ce domaine, en offrant un vrai « effet waouh ». À l’avant, et en comptant l’écran optionnel destiné au passager, ce ne sont pas moins de quatre écrans qui s’offrent au regard des occupants !
On apprécie le combiné d’instrumentation incurvé, qui fait un joli clin d’œil à la 911. Le Taycan dispose d’ailleurs d’un volant similaire en tous points à celui de la plus illustre des Porsche : on verra plus bas que ce choix n’est pas anodin.
La qualité de finition est exceptionnelle, sans fausse note, et ce quelque soit l’endroit où on regarde.
Histoire de bien appuyer sur leurs différences, les garnitures utilisées sont spécifiques à la version choisie : « Race-Tex » pour la GTS (un matériau semblable à l’Alcantara), cuir pour la Turbo.
Le Taycan Sport Turismo inaugure un génial toit panoramique à occultation variable, facturé 5.088 Euros. Baptisé « sunshine control », il est capable de passer du clair à l’opaque (et inversement) en quelques secondes, grâce à technologie de cristaux liquides.
Par rapport à la berline, le Taycan Sport Turismo se targue d’offrir plus d’espace à bord (+ 45 mm à l’arrière notamment), et un coffre plus accessible et spacieux (environ 40 litres de plus que la version berline). Largement de quoi envisager de partir en vacances avec sa famille !
Les cinq versions de le Taycan Sport Turismo
La gamme Taycan Sport Turismo en offre pour tous les goûts, ou presque.
La version propulsion (sobrement dénommée Taycan Sport Turismo) est la plus « modeste » de la gamme, avec ses 408 ch (et jusqu’à 476 ch avec la batterie Performance Plus).
Les versions supérieures sont toutes à transmission intégrale : 4S (530 ch, et jusqu’à 571 ch avec la grosse batterie), GTS (598 ch), Turbo (680 ch), et enfin la démoniaque Turbo S, qui culmine à 761 ch.
Si c’est (évidemment) la Turbo S qui est la plus rapide du lot (0 à 100 km/h en 2,8 secs…), c’est la 4S qui dispose de la meilleure autonomie de la gamme Taycan Sport Turismo, avec 498 km. De série sur les versions GTS, Turbo et Turbo, la batterie Performance Plus offre une capacité de 83,7 kWh. Grâce à sa plate-forme 800V, elle est capable de passer de 5 à 80 % de charge en moins de 23 minutes (jusqu’à 270 kW en puissance maximale de charge).
Quant aux tarifs, ils s’échelonnent de 89.324 à 190.894 Euros.
Au volant de le Taycan Sport Turismo Turbo
Pénétrer dans un Taycan Sport Turismo n’est clairement pas une expérience commune. Avec son double vitrage latéral, l’isolation phonique est digne des meilleures limousines, avec une sensation de cocon dès qu’on referme la porte. Quant à la position de conduite (basse), elle se rapproche de celle d’une 911.
Hormis son gabarit (et surtout sa largeur), le Taycan Sport Turismo se montre facile à conduire, et très civilisée aux allures classiques. Le rayon de braquage est étonnant pour un véhicule de cette trempe (merci les roues directionnelles à l’arrière), et la suspension pneumatique lui permet de « flotter » au dessus des irrégularités de la route (au sens propre comme au figuré).
Mais c’est en augmentant le rythme (et en sélectionnant le mode Sport -ou encore mieux Sport Plus- ) qu’on prend la réelle dimension du modèle. On entre alors dans une autre dimension, avec des accélérations/reprises instantanées (et stratosphériques : cette version Turbo est capable de passer de 0 à 100 km/ h en 3,2 secs), et un châssis à l’équilibre surnaturel. Parfaitement silencieuse en mode normal, la sonorité devient plutôt suggestive sur les modes de conduite les plus sportifs. C’est assez réussi, d’autant qu’on entend un changement de sonorité (similaire à un talon-pointe) lorsque le Taycan bascule d’une vitesse à une autre (car oui, elle dispose d’une boite de vitesse avec deux rapports).
Très dynamique et vive sur ses appuis, le break électrique Porsche ne semble absolument pas faire son poids (environ 2,4 tonnes). Impériale dans les longues courbes, il est également très capable dans le petit sinueux. Hyper réactive, la direction offre un feeling organique, et les freins (qui ont pourtant fort à faire) conjuguent puissance inépuisable et dosage facile. Des qualités dynamiques excellentes, pour ne pas dires exceptionnelles !
Au tour de le Taycan Sport Turismo GTS
Un peu moins puissante que la Turbo, mais aussi plus accessible, la GTS est la version la plus intriguante de la gamme.
En terme de performances, l’uppercut de la Turbo est remplacé par une poussée plus linéaire sur la GTS, mais encore diablement véloce (0 à 100 en 3,7 secs avec le Launch Control, 80 à 120 en 2,1 secs). Cette version pousse le curseur encore un peu plus loin en terme de vivacité, mais aussi de feeling, avec une direction qui gagne encore en naturel.
Assurément, cette version GTS constitue le « sweet spot » de la gamme Taycan Sport Turismo, en offrant le meilleur compromis prix/sensations/performances.
Conclusion
La Sport Turismo est à mes yeux la meilleure version du Porsche Taycan. Belle à regarder, sa carrosserie shooting brake ne gâche en rien sa conduite, et elle lui insuffle une bonne dose de versatilité supplémentaire (plus de place à l’arrière, mais aussi dans le coffre). Les qualités dynamiques confèrent à l’exceptionnel, et il en va de même pour les performances, dignes des meilleures supercars (version Turbo en tête).
Mais l’élément le plus fou de cet essai, c’est que je n’ai pas regretté une seule seconde de ne pas être au volant d’une Porsche thermique. Et c’est clairement la plus belle des réussites de le Taycan Sport Turismo : être une Porsche jusqu’au bout des pneus.
Accessoirement, c’est aussi l’électrique la plus aboutie (et sportive) du marché.