Aujourd’hui, c’est un essai un peu particulier que je partage avec vous. En effet, lorsqu’on teste un SUV électrique, on fait habituellement tout un paragraphe sur l’autonomie et l’habitabilité… Et bien, pas cette fois !
Car, quand Ford vous invite à tester le Ford Mach-e sur un circuit de glace à Flaine, vous savez que vous aurez autre chose à faire que de regarder la taille du coffre.
Pire, ce n’est pas en faisant patiner les pneus cloutés sur de la glace que je pourrais vous confirmer si les 550 Km d’autonomie WLTP (pour notre version 351 chevaux en transmission intégrale) sont réalistes ou non !
Alors que dire sur cette Mach-e ?
Commençons par le design
Je pourrais vous dire qu’en posant le cheval emblématique sur un SUV, Ford a fait un pari osé. Et que ce n’est pas en y ajoutant des feux arrière grimant ceux de la Mustang que ça fera vraiment illusion. Donc non, niveau design, cela reste difficile de voir cette Mach-e et de l’associer à la famille Mustang. Pourtant, si les lignes générales ne sont pas des plus originales, à y regarder de plus près, le Mach-e se veut plus dynamique que ses concurrents. En effet, en passant sous la barre des 1m60 en hauteur, on se rapproche plus du break surélevé que du vrai SUV.
À l’intérieur, les matériaux sont de qualité, l’ensemble serait très bien… si l’énorme écran central (15,5 pouces) n’était pas particulièrement mal intégré. Il serait réellement agréable que les constructeurs arrêtent cette course à la démesure sur les écrans.
Toujours est-il qu’une fois au volant, on se sent directement à l’aise. L’intérieur confirme en effet l’impression visuelle : on se sent plus comme dans un break que dans un SUV. C’est plutôt bon signe et laisse espérer un bon dynamisme.
Il est temps de voir ce que ça donne sur la glace
Ma dernière expérience sur un circuit de glace remonte déjà loin, avec les essais Renault RS (ou plutôt feu RS)… et je ne m’aventurerais pas à comparer ce Mach-e avec une Clio 4 RS. Néanmoins, contre toute attente, l’expérience est toute aussi fun. Certes, on est en électrique, on perd donc le côté sonore. Mais pour le reste, le plaisir est bel et bien là !
Surtout, comparé à une thermique, ici, l’immédiateté de la réponse à l’accélérateur permet de jouer d’une tout autre manière.
Finalement, pas besoin de frein à main pour démarrer une glisse, il suffit d’un petit coup sec d’accélérateur pour que ça commence à partir. Assez rapidement, on arrive à maîtriser cette glisse et à la faire durer. Et quand on veut que ça s’arrête, on remet le volant droit et on appuie à fond, les clous finissent par toujours récupérer de l’adhérence.
Les tours s’enchaînent, je fais preuve d’une totale irrégularité dans mon pilotage, mais qu’importe, je m’amuse… et quand je laisse le volant, une question reste en suspens…
Est-ce une vraie Mustang ?
Sans la moindre hésitation, non ! Même si la voiture se montre étonnamment agile, on est très loin du coupé qui donne envie de faire la Route 66 fenêtres ouvertes pour profiter des vocalises de son moteur. Mais ce n’est sans doute pas une vraie Ford non plus !
À vrai dire, je ne suis pas loin de penser que le garage idéal pourrait être de posséder une Mach-e pour la semaine et pour les moments où on a besoin d’un peu de volume de chargement… tout en conservant une bonne vieille Mustang V8 pour le week-end !