Il y a quelques semaines, Stéphane vous emmenait à Annecy pour essayer le nouveau BMW X1. Aujourd’hui, je vous emmène à Blois pour essayer son « pendant électrique » nommé, sans grande surprise, BMW iX1.
Parlons conso…
Départ de région parisienne, le thermomètre avoisine les 0°C et l’ordinateur de bord nous annonce une autonomie de 360 Km. On rejoint Blois par les départementales et autant le dire tout de suite, la consommation finale de l’essai (22,2 kWh/100 Km) m’aura quelque peu déçu. Comprenez qu’il y a un an, la i4 eDrive 40 m’avait gratifié, avec des températures à peine supérieure, d’un splendide 16,4 kWh/100 Km.
Bref, sans surprise, l’aérodynamisme du SUV ne lui permet pas d’être aussi efficient que la berline.
Pour compléter le volet des consommations, noter les chiffres normalisés homologués par BMW : entre 17,3 et 18,4 kWh/100 km, pour une autonomie comprise entre 413 et 438 km (batterie de 64,7 kWh utiles).
Ces chiffres positionnent ce iX1 dans le sillage d’un Tesla Model Y (450 Km) et de la Mercedes EQA250 (426 Km)… a ceci près que ces deux concurrents proposent aussi des versions avec des batteries majorées qui permettent de passer la barre symbolique des 500 Km d’autonomie. Côté BMW, pour le moment une seule motorisation et une seule batterie sont disponibles.
Pour la puissance de recharge, on se situe par contre entre les 2 concurrents, en acceptant des recharges rapides jusqu’à 130Kw (contre 100 Kw pour la Mercedes, et 170 Kw pour la Tesla) , ce qui permet de charger de 10% à 80% en 29 minutes.
Un style identique aux version thermiques
Me voici arrivé à Blois, j’ai fait bonne route, fin de l’essai ^^
J’entends déjà les critiques s’élever pour me reprocher de ne pas avoir évoqué les design extérieur et intérieur de la voiture. La raison est fort simple : c’est un X1, donc tout ce que Stéphane a pu dire sur le style du X1 est valable pour cet iX1.
On retrouve le même intérieur avec la double dalle (qui fait toujours fonctionner la version 8 de l’OS bavarois), c’est toujours très soigné, le système d’exploitation est toujours réactif et globalement ergonomique, même si trouver certains réglages demande quand même une certaines habitude. Extérieurement, idem, c’est une belle évolution de la précédente génération de X1, mais hormis l’absence de pot d’échappement et quelques touches de bleu (selon les versions… donc même pas sur notre iX1 d’essai), difficile de différencier X1 et iX1.
En soit, ce n’est pas choquant, l’époque où les véhicules électriques avaient des formes de concepts cars est derrière nous, laissant place à une certaine maturité où les moteurs électriques complètent désormais l’offre moteur de chaque modèle, aux côtés des moteurs thermiques.
Au volant : 313 chevaux de douceur
Sur la route, ce iX1 se montre agile (ce qui peut paraître étonnant pour un bébé de 2085 Kg – mesuré à 2120 Kg par mes soins… le matériel photo dans le coffre pèse lourd^^). Les virages s’enchaînent sans prise de roulis excessive, et le freinage est constant… les 4 roues motrices (1 moteur par essieu) aident bien, et l’ensemble se veut rassurant.
Rassurant, mais finalement pas si joueur que ça… à vrai dire, on se demande bien où sont les 313 chevaux ?
En fait, ’il y en a une quarantaine qui dorment paisiblement à l’écurie… je vous explique.
En effet, par défaut, vous n’évoluez qu’avec 272 chevaux sous le pied (et à mon avis une « cartographie » plutôt orientée confort). Les 40 chevaux manquants ne débarquent qu’une fois le mode BOOST (ou le kickdown) activé, et seulement pendant 10 secondes.
Dans ces conditions, vous pourrez faire le 0 à 100 Km/h en 5,6 secondes… mais si vous oubliez de vous mettre en boost, il se montrera plus Dr Jeckyll que Mr Hyde.
C’est d’autant plus frustrant que cet excellent châssis serait prêt à encaisser tellement plus de puissance. Pour le moment, ce iX1 xDrive 30 est la seule motorisation électrique proposée.
Oui mais…
L’an dernier, je ne vous cachais pas mon coup de cœur pour la BMW i4 eDrive 40 : plaisir de conduire, puissance, autonomie, tout était au rendez-vous pour un tarif vraiment bien placé.
Cette année, le iX1 xDrive 30 ne renouvelle pas vraiment l’exploit !
Moins puissant, mais proposant aussi une autonomie bien plus faible, il sera plus difficile de l’envisager en unique véhicule du foyer. D’autant plus qu’il n’est finalement « que » 5.000 € moins cher que sa grande sœur i4 (55.150 € pour la version de base, 59.050 pour la version M Sport).
Au final, à chacun de voir si son gain d’habitabilité est un argument suffisant. Pour ma part, je penche plus pour la i4 qui reste encore une des meilleures berlines électriques du marché.