Lorsqu’on parle de Seat, on pense très rapidement à l’Ibiza, leur citadine emblématique sortie en 1984. Plus récemment, en 2017, un petit SUV est venu enrichir la gamme urbaine de la marque espagnole. Je parle bien sûr de l’Arona. Cette année, Seat donne un coup de jeune à ces deux modèles en présentant leurs tout nouveaux restylages que nous sommes allés essayer sur la très belle île d’Ibiza, cela va de soi !
Forever young
Qui dit restylage, dit nouvelle face avant. Celle-ci a été entièrement redessinée et affiche à présent un style beaucoup plus racé, généré par les larges passages d’air latéraux. Déportés en partie basse de la calandre, les feux anti-brouillard laissent plus d’espace en dessous des optiques.
Amincis, ces derniers sont maintenant proposés en full LED de série et ont été améliorés, afin d’offrir un éclairage plus vif pour une sécurité accrue de nuit. La nouvelle calandre s’offre un motif en nid d’abeille apportant davantage de sportivité à l’ensemble. Pourtant, le modèle présenté ici ne dispose pas de la finition FR.
Une chose accentue davantage cet effet sur notre finition Copa, ce sont ces nouvelles jantes de 18″ proposées en option. De nouvelles teintes hautes en couleur font également leur apparition avec ce restylage. On note le Bleu Orinic présenté ici, le Rouge Liminal, dont est vêtue l’Ibiza, ou encore un Jaune Python, mon préféré, qui rappelle les anciens coloris de Seat. Un nouveau gris s’ajoute au noir, déjà présent, pour les bi-ton contrastants.
Peu d’évolution à l’arrière, seuls les feux passent de série en LED. Le dessin du bouclier reste identique et continue de procurer une touche de baroudeur au SUV urbain. Si ce dernier reste globalement identique, il prend quand même un petit cm de long pour atteindre 4m16.
Le même en mieux
À l’intérieur, les différences se font plus discrètes. En effet, la planche de bord garde le même design, mais dispose à présent d’une meilleure qualité de fabrication avec des matériaux moussés. Deux écrans viennent se placer sur cette dernière : le compteur numérique de 8 ou 10,25″, avec le digital cockpit personnalisable, ainsi que l’écran central de 8,25 ou 9,2″ dépendant de la finition. On y retrouvera le système d’info-divertissement partagé entre Seat et Cupra. Celui-ci convainc par sa simplicité d’utilisation et ses raccourcis personnalisables.
En revanche, j’ai moins apprécié les touches tactiles implantées sur le côté gauche et le fait de ne pas avoir de raccourci pour rejoindre le menu Seat lorsque notre téléphone est connecté à CarPlay ou Android Auto. En parlant de téléphone, sachez qu’un chargeur à induction de 15W est proposé en option en complément des deux prises USB-C.
Certes, on retrouve quelques éléments en plastique durs, ce qui n’est pas étonnant à ce niveau de gamme, mais la présentation est globalement réussie. On sent qu’on est au volant d’une voiture du groupe VW. Je tiens d’ailleurs à mentionner le fait qu’on dispose de boutons physiques pour la climatisation, un vrai plus pour l’ergonomie !
La deuxième principale évolution se retrouve dans les sièges, puisque les mousses ont été revues afin d’apporter plus de confort aux passagers. Les assises arborent un nouveau design et la finition FR a même droit à des sièges baquets de série.
L’accès aux places arrière se fait sans encombre et l’habitabilité se montre généreuse, au vu du gabarit du SUV. Même avec mon mètre 84, l’espace aux jambes est convaincant et la garde au toit spacieuse. La visibilité vers l’extérieur et l’avant du véhicule est appréciable, en revanche, les passagers arrière n’auront ni droit à un accoudoir ni à des prises USB.
Pour ce qui est du coffre, l’Arona proposera un volume de coffre de 400 L contre 355 L pour l’Ibiza. Les volumes obtenus une fois la banquette, divisée en 40/60 rabattue, n’ont pas été communiqués. Cela dit, je pense qu’ils restent identiques à la précédente version.
Sous le capot
L’Arona propose 3 niveaux de puissance :
– Un 3 cylindres 1.0 TSI de 95 ch, couplé à une boite de vitesse manuelle à 6 rapports
– Le même bloc de 3 cylindres mais cette fois-ci gonflé à 115 ch et 200 Nm pouvant soit être couplé à une boite de vitesse manuelle à 6 rapports, soit à la boite automatique DSG7
– Et enfin, la version la plus puissante, le 4 cylindres TSI d’1.5 offrant 150 ch qui viendra uniquement avec la DSG7
Sur la route
Le point qui m’a le plus agréablement surpris au volant de l’Arona, c’est son comportement routier. Je ne m’attendais pas à retrouver quelque chose d’aussi dynamique. Alors attention, je ne dis pas que c’est sportif, mais, sur les routes sinueuses de l’île, il ne se montrait pas paresseux. Quand on pense à un SUV, on pense tout de suite à quelque chose de pataud. Et bien là, la prise de roulis était limitée et l’inscription en virage bonne, grâce à une direction assez directe. Certes, ça patine un peu en sortie de virage si on hausse le rythme, mais il faut rappeler que le but principal de l’Arona n’est pas d’être un Cupra Formentor.
Notre modèle d’essai disposait du bloc de 115 ch, suffisants pour la ville et la conduite quotidienne. Les 150 ch sont, selon moi, pas nécessaires. Pour ce qui est de la boite, la DSG7, dont la réputation n’est plus à faire, offre aussi la possibilité d’un mode manuel grâce aux palettes au volant. À savoir que seule la finition FR a droit à différents modes de conduite (Eco, Normal, Sport et Individual), la Copa n’en est pas équipée.
Le 3 cylindres se fait par contre un peu entendre lors des accélérations plus franches. Cela est en partie dû à l’insonorisation qui mériterait, je trouve, d’être un peu plus présente, puisque les bruits d’air se font rapidement entendre au niveau des montants de pare-brise.
Pour finir avec les lacunes, on va parler de la consommation. Cette dernière est un peu élevée compte tenu qu’aucune hybridation n’accompagne le bloc essence. Durant notre essai, nous avons réalisé une moyenne de 7,7 l/100 km après avoir parcouru majoritairement de la départementale, de la ville et un peu de voie rapide limitée à 80 km/h (oui, c’est bizarre). Pour sa défense, je dois préciser que les véhicules étaient neufs, n’ayant seulement servi sur une centaine de kilomètres avant notre essai, et qu’il est difficile de rouler à vitesse constante sur l’île.
Sur les sections où nous avons pu le faire, nous avons observé que le Travel Assist fait toujours aussi bien son travail. Le maintien dans la file et le régulateur adaptatif se montrent convaincants. D’autres aides à la conduite sont aussi présentes, telles que l’avertisseur d’angle-morts ou encore le Park Assist, facilitant les manœuvres. À noter que certaines aides sont proposées optionnellement.
Sur les terres de l’Ibiza
L’Ibiza s’offre globalement les mêmes nouveautés citées pour l’Arona. Des faces avant et arrière revues avec un style plus agressif, des feux full LED à l’avant et à l’arrière, un habitacle plus qualitatif, etc. Si j’apprécie beaucoup le style des jantes inédites de 18″, j’ai un peu plus de mal avec cette nouvelle teinte rouge, moins vive que celle de la précédente version. Mais ça, comme on dit, ce sont les goûts et les couleurs !
Sous le capot, se logera une motorisation supplémentaire. En plus des 3 moteurs présents sur le SUV, la citadine peut être choisie avec un plus petit moteur de 85 ch délivrés par le 1.0 MPI. Cette motorisation sera en revanche uniquement disponible avec une boite manuelle à 5 rapports.
Pour finir
On apprécie ce facelift redonnant un coup de jeune à ces deux modèles, malgré les années de commercialisation. Les améliorations et équipements, à présent de série, sont, eux aussi, bienvenus et permettent à l’Arona ainsi qu’à l’Ibiza de rester d’actualité face à la concurrence.
Fabriqués en Espagne, les deux modèles voient leur nombre de finitions réduit afin de faciliter les clients dans leurs choix. Seules deux finitions seront proposées : Copa ou FR. Les commandes ouvriront en janvier 2026. En revanche, seuls les tarifs des finitions Copa ont été communiqués.
L’Arona débutera donc à partir de 25 600 € et l’Ibiza, à partir de 21 600 €. Pour ce qui est des loyers, ils sont respectivement de 229 € et 189 €/mois sans apport. Nous n’avons pas eu d’informations au sujet du nombre de mensualités et du kilométrage. Si nous les comparons aux modèles actuels à finition équivalente, les tarifs sont en hausse (environ 5 000 € pour l’Arona et 2000 € pour l’Ibiza). Cela dit, ces dernières viennent naturellement mieux équipées et avec les diverses améliorations citées précédemment.
Est-ce que cela suffira à faire patienter jusqu’aux modèles électrifiés qui arriveront ces prochaines années ? L’avenir nous le dira !


























