Après presque 5 ans d’existence, la troisième génération de la berline française s’offre un restylage de mi-carrière. Le design dynamique de la première phase ayant séduit, Peugeot a choisi d’aller encore plus loin avec ce facelift. Direction les côtes portugaises pour découvrir cette 308 remise au goût du jour !
Le lion lâche les crocs
Peugeot n’a pas fait les choses à moitié avec ce restylage ! En effet, la face avant a été entièrement redessinée et modernisée. Afin d’unifier la gamme, les « crocs » laissent place à 3 griffes reliées entre elles par une signature lumineuse à bâtons, créant un tout nouveau regard à la berline, plus affirmé que jamais.
Ne vous y méprenez pas, les optiques principales matricielles ne font pas partie de cette signature, mais sont dissimulées dans les larges inserts latéraux noirs de notre finition GT. Une technique bien aimée des designers pour alléger les traits. La calandre a, elle aussi, été revue avec l’intégration du dégradé couleur carrosserie, déjà aperçu sur les autres modèles ainsi qu’un blason Peugeot illuminé, une première pour le constructeur français.
Pour le reste, cette 308 reçoit de nouvelles jantes, au style très géométrique, ainsi qu’un coloris inédit : le Bleu Lagoa, un turquoise intense aux tons changeants en fonction de la lumière du soleil. À l’arrière, les fausses canules d’échappement passent en noir et se dissimulent à présent dans le bas de bouclier, rendant l’ensemble plus cohérent. La seconde et seule, différence se situe au niveau des optiques puisqu’à présent, toutes les finitions disposeront de celles des finitions GT Exclusive avec les griffes positionnées en diagonale.
Ceux qui aiment les grands coffres seront ravis d’apprendre que la belle variante SW reste au catalogue !
Le jeu de la seule différence
Si l’extérieur change clairement, c’est une autre histoire à l’intérieur. Effectivement, seule la sellerie a été revisitée. On se retrouve donc avec des assises mélangeant Alcantara, tissu et simili-cuir, dotées de fonctions massantes et chauffantes (de série sur GT Exclusive et optionnelles sur GT).
Autrement, la planche de bord au design structuré reste inchangée, ce qui n’est pas un défaut puisqu’elle reste dans l’air du temps et que son agencement est réussi. On y retrouve l’i-Cockpit 3D ainsi que l’écran central, de 10″ chacun. Sur les finitions hautes, ce dernier est souligné par les i-Toggles, des raccourcis personnalisables ergonomiques, tout comme ceux dédiés à la gestion de la climatisation. Cela dit, on aurait apprécié une refonte du système d’info-divertissement qui commence à accuser de son âge avec quelques lenteurs dissimulées dans les changements de pages. On aura donc rapidement tendance à utiliser Apple CarPlay et Android Auto présents en sans fil.
Les places arrière se montrent peut-être un poil trop petites pour les grands gabarits, notamment sur la SW qui ne gagne qu’en volume de coffre et non en habitabilité. Ça ne sera pas pénalisant non plus, mais je pense que si vous faites plus d’1m90, les trajets à l’arrière ne seront pas des plus appréciables. On apprécie tout de même l’accoudoir central ainsi que les ventilations et les deux prises USB.
En parlant du coffre :
– La berline mHEV propose un volume de 412 L (551 L ou 1449 L une fois la banquette rabattue sur la SW)
– Les PHEV disposent, elles, d’un volume réduit puisque la batterie est placée sous le coffre. On se retrouve alors avec 314 L sur la berline (467 L et 1483 L sur l’SW)
– Et la berline en version électrique embarque 361 L (505 L et 1402 L sur SW).
Sous le capot
Pas de changement, les motorisations restent identiques à la précédente version.
On retrouve donc :
– Un bloc diesel Blue HDI de 1,5L de cylindrée développant 130 ch qui arrivera début 2026, parfait pour les grands rouleurs
– Le 1.2 essence micro hybridé (mHEV) de 145 ch, passé à une courroie à chaine il y a peu
– Le 1.6 essence hybride rechargeable (PHEV) de 195 ch et 360 nm offrant jusqu’à 85 km d’autonomie en tout électrique
– Et la version 100 % électrique qui vient avec de petites améliorations techniques, sa puissance est toujours de 156 ch, mais la batterie grandit pour atteindre 58,3 kWh offrant à présent jusqu’à 450 km d’autonomie. C’est la seule version à venir avec un frein régénératif à 3 niveaux de puissance, pratique pour jouer l’éco-conduite !
À noter que, sur les modèles thermiques, la boite de vitesse EAT 8 laisse place à une boite automatique e-DSC à 6 rapports sur la mHEV et 7 rapports sur la PHEV.
Sur la route
Peugeot n’a pas changé la recette, on garde le côté moins dynamique, mais plus confortable de la 3è génération. Ce choix rend la berline super polyvalente et lui offre un agrément de conduite appréciable, en partie dû au petit volant, toujours très plaisant à prendre en main. Il octroie une souplesse et une douceur d’utilisation exemplaire au détriment toutefois de masquer la vue sur le compteur en fonction des réglages d’assise.
Si le poids de la mHEV reste contenu (1382 kg), notre version PHEV se voit lester de 253 kg pour un total de 1635 kg. Pour autant, sur la route que nous avons pu parcourir, le poids ne se faisait pas tant ressentir que ça. C’est tout de même assez bien suspendu, les déformations sont bien absorbées, offrant un confort appréciable sur tout type de trajets. L’hybridation de notre version PHEV accentue davantage le confort, qu’il soit routier ou auditif, et nous permet de réduire les consommations.
Sur notre (trop) court essai, nous avons constaté une moyenne de 1,7 l/100 km dans le mode hybride. Nous n’avons malheureusement pas l’occasion de conduire batterie vide, il est donc difficile de vous annoncer cette moyenne.
Pour finir
Cette nouvelle 308 voit son tarif débuter à 33 400 € dans sa version mHEV de 145 ch. Pour le modèle PHEV présenté, uniquement disponible à partir de la finition Allure, il faudra compter 42 600 € et la version 100 % électrique est affichée à 42 600 €. Le tarif des variantes SW est identique pour l’électrique, mais il faudra compter 1000 € de plus pour les versions hybridées.
Les tarifs n’évoluent que très peu, avec au maximum 650 € de plus pour la version mHEV, ce qui est appréciable. Ce restylage de mi-carrière fait du bien à la française et la relance pour quelques années dans l’attente d’une 4è génération ou peut-être d’une 309, qui sait ?
